rhinocérose
8 septembre 2018 § 7 Commentaires
je suis tombée il y a quelques temps sur une annonce qui proposait de peindre un grand rhinocéros en résine sur le toit du bar Le Rhino Féroce dans le quartier festif de Lausanne… sans trop réfléchir j’ai dit à ma fille : – on le fait ? … ouiiiiiiii ! m’a-t’elle répondu joyeusement !
et nous voilà embarquées dans le projet Collectif CosmiK !
un rhinocéros à se partager … une face chacune …
ce rhinocéros comme une licorne des temps actuels …
en début d’année disparaissait le dernier rhinocéros blanc …
je ne peux m’empêcher de faire un lien
comme si l’esprit de Sudan appelait soudain depuis le toit de la ville …
tant d’animaux disparus appellent …
les entendez-vous derrière les tintements des verres à champagne ?
Collectif CosmiK présente le rhino féminin de la sélection

alors
votez pour nous jusqu’au 13 septembre sur https://rhinoferoce.ch/vote/
Chaque animal sait prendre une autre forme
et pour cela son poète est choisi.
Les chants des geais, des rossignols s’entendent
et tout poème est bestiaire ardent.
Suis-je l’oiseau, le lion, la panthère
ou la fourmi ? D’amours zoologiques,
je suis épris sans savoir si je rampe
ou si je nage ou si je marche ou vole,
mais que je sois de pelage ou de plumes,
insecte ou ver, ingénument licorne,
hibou, saumon, rhinocéros, abeille,
je vois partout l’ombre du Grand Chasseur.
Robert Sabatier
le gribouillage transfiguré
19 mars 2018 § Poster un commentaire
une apparition au stylo bille sur le coloriage bleu de ma nièce Clara il y a une année déjà…
j’ai ce besoin irrépressible de transformer les images… peut-être que je cherche ainsi à me consoler de ne pouvoir transformer le monde…
L’acte de poésie est éminemment un acte de transformation ;
il est donc indispensable que la poésie se fournisse
dans le « pas encore transformé ».
Charles-Ferdinand Ramuz
détournement de cœur
1 octobre 2017 § 4 Commentaires
il y a peu, je suis allée enfin découvrir l’antre du Tampographe Sardon à côté du Père Lachaise… un endroit fascinant où cet étonnant artiste déploie son art du tampon… j’ai acquis son cœur bichrome qui m’a inspiré quelques détournements inopinés…
Au cœur du cœur
Au cœur de l’espace
Le Chant
Au cœur du chant
Le Souffle
Au cœur du souffle
Le Silence
Au cœur du silence
L’Espoir
Au cœur de l’espoir
L’Autre
Au cœur de l’autre
L’Amour
Au cœur du cœur
Le cœur
Andrée Chedid
Pour calmer mon cœur,
Sur les collines et dans les plaines
De Takamoto
Je suis parti
Promener mes pas.
Mais les fleurs étaient seules
A montrer leur splendeur,
Plus je les regardais,
Plus je pensais à toi,
Comment
Pourrais-je oublier
Ce désir ardent qu’est l’amour ?
Ôtomo no Yakamochi
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
retrouvez la galerie tampographique ouverte tous les samedis de 11h à 19h, 4 rue du Repos, 75020 Paris
fille est … fait mère
22 mai 2016 § Poster un commentaire
un dessin de Celeste ma fille, en miroir d’un de mes dessins… dialogue rouge… lien de sang…
je contemple du dehors
cet assemblage prodigieux de molécules
que je suis pour quelques temps encore
Celeste
Poésie, fille-mère du silence,
son âme sœur et son chant d’amour
dans la toute-clémence du néant
Michel Camus
accrochage virtuel
13 février 2016 § Poster un commentaire
Voici les trois dessins que j’ai présentés à Accrochage 2016 … peut-être un peu naïvement… et qui n’ont pas été retenus… je vous les livre donc ici… ils ont été réalisés avec Serge Sautereau « à quatre mains » dans la continuité d’un travail commencé avec Nicolas Favre sur le Kamasutra… toutefois ces dessins ont pris un autre chemin… régressif, onirique et passionnant…
dessins de Kajan et Serge Sautereau – crayon de couleurs format 50×70 cm
MATRICE ET RÊVE
Choses imperceptibles, taillées
chaque nuit :
souffle, traversée
souterraine de l’hiver : mots-puits
tombant dans la lumière minée
de ruisselet-berceuse
et gouffre.
Tu passes.
Entre peur et mémoire,
l’agate
de ton pas devient
pourpre
dans la poussière de l’enfance.
Soif : et coma : et feuille —
des bribes
de ce qu’on ne sait plus : le message non signé
enfoui dans mon corps.
Le linge blanc
étendu sur la corde. L’armoise
écrasée
dans le champ.
L’odeur de menthe
venant des ruines.
Paul Auster