Thérémine

4 février 2018 § 4 Commentaires

dessins inspirés par ma rencontre récente avec le théréministe Thierry Frenkel qui donnait une académie à Lausanne à l’occasion du festival N/O/D/E

il caresse l’air
s’élève alors une vibration particulière
étrange instrument
paraissant dialoguer avec ailleurs
la dimension intime du son
à l’aube de la musique

les amours étranges du thérémine et du lutrin
cherchent toujours
à se faire du pied

je regarde Thierry
et ses mains qui dansent dans l’air
parfois le pincent ou semblent indiquer
quelques directions kabbalistiques
et il y a ce son vibrant
je me souviens des mouvements
des mains des danseuses indiennes
elles aussi semblaient dialoguer avec ailleurs
la beauté en suspension dans l’espace
serait ainsi révélée par quelques gestes mystérieux

 

la musique

Il est en elle une flamme miraculeuse,
En sa présence le reste s’estompe.
Elle seule parle avec moi
Quand les autres ont peur de m’approcher.
Quand le dernier ami a détourné ses yeux,
Elle a été avec moi dans ma tombe
Et elle a chanté comme le premier orage
Ou comme si toutes les fleurs se mettaient à parler.

Anna Akhmatova

incantations d’équinoxe 

22 septembre 2017 § 9 Commentaires

j’ai reçu une bicyclette, une chaise, une vieille valise en carton et quelques livres anciens jamais lus… et aussi un cahier à dessin avec des formes simples à remplir… en voici trois livrées pour l’équinoxe…

Celui qui rêve se mêle à l’air

Georges Schehadé

En rêve

La séparation noire, définitive
Je la subis tout comme toi.
Comment, tu pleures ? Donne-moi plutôt la main.
Promets-moi de revenir en rêve.
Pour nous deux, c’est comme pour les montagnes,
Pour nous deux, nulle rencontre ici-bas.
Puisses-tu seulement, à minuit,
Me faire signe par-delà les étoiles.

Anna Akhmatova

rester au centre silencieusement

14 avril 2013 § Poster un commentaire

silence vert par Kajan (c)

Silence soudain dans la maison.
Le dernier pavot s’est défait.
Dans une longue somnolence je me fige
Et j’accueille l’obscurité qui vient trop tôt.

Les portes sont fermées à double tour,
Le soir est noir, le vent se calme.
Où est la gaieté, où le souci?
Où es-tu, mon doux fiancé ?

On n’a pas trouvé la bague secrète,
J’ai attendu pendant de longs jours,
Comme une fragile prisonnière
La chanson est morte près de mon coeur.

Anna Akhmatova

exercice de style

13 novembre 2012 § Poster un commentaire

 

pour soutenir ma fille dans un interminable devoir en arts visuels où elle devait dessiner cette maison (cf la maison de Rose Seidler… j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une œuvre du Corbusier)…

Silence soudain dans la maison.
Le dernier pavot s’est défait.
Dans une longue somnolence je me fige
Et j’accueille l’obscurité qui vient trop tôt.

Les portes sont fermées à double tour,
Le soir est noir, le vent se calme.
Où est la gaieté, où le souci?
Où es-tu, mon doux fiancé ?

On n’a pas trouvé la bague secrète,
J’ai attendu pendant de longs jours,
Comme une fragile prisonnière
La chanson est morte près de mon coeur.

(Anna Akhmatova)

trouvé chez http://arbrealettres.wordpress.com/

Chostakovitch

13 octobre 2012 § 2 Commentaires

dessiné ce soir pendant Symphonie N° 14 pour soprano et basse de Chostakovitch   par l’OSR  au Victoria Hall…

Il est en elle une flamme miraculeuse,
En sa présence le reste s’estompe.
Elle seule parle avec moi
Quand les autres ont peur de m’approcher.
Quand le dernier ami a détourné ses yeux,
Elle a été avec moi dans ma tombe
Et elle a chanté comme le premier orage
Ou comme si toutes les fleurs se mettaient à parler.

La Musique    (Anna Akhmatova)

à Muriel, créature harmonique et cosmique

Où suis-je ?

Entrées taguées Anna Akhmatova sur journal du dessin rencontre.