frais mon dessin rencontre…

16 août 2012 § 1 commentaire

au marché il y a peu… entre deux averses… pour une voyageuse en transit qui a tiré deux cartes et une phrase au hasard… le dessin est apparu…

puis d’autres encore lorsque je me mis en mouvement…

Mes mains se fermant dans leur ombre
ont arraché des coeurs d’oiseaux
pour les jeter dans vos réseaux,
imagination sans nombre.
Folles! Je vous aurai nourries
de ceux qui m’attendaient tués,
et que voici ressuscités
dans l’air tremblant d’autres prairies.

(Robert Ganzo)

surprise… étonnement… simplicité de l’image… peut-être…

L’Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu’un récif aux clartés du matin.

(Baudelaire)

ICI ET LÀ

Figures, oh ! figures !
Et jusqu’aux aériennes faces de nuages,
figures de pierre, de chair,
tracées au crayon, au pinceau,
jaillies de la sève, branches, feuilles, figure
que trace le vol de l’hirondelle,
figure cassée d’un clochard
vous êtes toujours signes, phrases
tombées du grand écritoire invisible
– analphabète, comment ne pas s’échiner à vous lire,
ne pas en être exalté ?

(Paul de Roux)

L’imagination est l’hôte de l’inconnaissable
Ayant plongé au fond de l’inconnu
Elle en revient en poèmes chez les humains
Leur dit avec les images
C’est inimaginable mais c’est comme ça

(Michel Deguy)

 

 

merci à Arbre à lettres qui me fournit beaucoup de mots à mettre en écrin autour de mes dessins…

 

il faut que je respire

2 mars 2010 § 3 Commentaires

et ce n’est pas rien de le dire…

Elévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

Charles Baudelaire


Où suis-je ?

Entrées taguées Baudelaire sur journal du dessin rencontre.