le 4 mars dedans

7 mars 2016 § Poster un commentaire

4 mars dedans par Kajan(c)

dessiné vendredi passé dans le train en pensant à mon côlon… à l’intérieur de mon ventre le 4 mars… dedans se trouve un vieux souvenir… un passé collant qui m’empêche d’accéder à la lumière…

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– Si tu passes la main hors lisière
tu risques de la perdre,
agrippée par les ébauches
des gestes inassouvis.

– Si tu glisses tes yeux hors lisière
tu risques qu’ils soient piégés
par une nuit cadenassée
la nuit de tout cela
que tu n’auras pas vu
ni voulu voir.

– Faut-il s’enliser in situ
pour habiter du vivant?

– Tu pourrais camper
dans les andains de la géographie,
t’extirper des plaies
par la grille des déchiffrements.

– Mais que sont tes mots,
sinon confusion
ou contusions de la langue?

– Tout le dedans est à exclure,
de l’ordre du dehors
pour rendre le temps réversible.

– Tu es raturé par ce que tu n’es pas
qui veut corriger ce que tu crois être.

– Parfois à l’aube, tu te couvres
du givre,
de ce qui reste informulable.

Charles Dobzynski

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déjà là le 4 février

4 février pour Sylvie par Kajan(c)

des mètre d’intestins interminables… des kilomètres de pensées… et après le vide…

simple dessin par Kajan(c)

Laisser dedans
En attente
La clé de la porte latérale.

Mukai Kyorai

en souvenir de Claude mon père…

atlas

25 février 2016 § 1 commentaire

atlas par Kajan(c)

dessiné dans le tgv en rentrant de Bourgogne ce soir… je suis Atlas… de plus en plus conscient de ce monde et de ses contours, de tous les habitants qui le peuplent… et de son poids… 

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En étrange pays

Tu étais là présente parfois double,
En ce pays du jamais revenu
Atlas sans méridien Zone inconnue
Temps sans passé Temps qui n’est plus qu’eau trouble.
Tu étais là. Ramenée en arrière
D’une mer amputée de littoral.
Tu gouvernais ton navire amoral
Vers l’au-delà des vies aventurières.
Tu étais là. Je ne sais depuis quand
De ta mémoire émargée. Péninsule
Où nous étions exilés, nous Consuls
Très surveillés d’au-dessous le volcan.
C’était la zone extrême dévolue
Aux animaux d’une ancienne mémoire
Qui surgissaient portant sur eux les moires
D’une autre mer, d’un monde révolu.
Un soleil maigre à jambes d’antilope
S’imprimait sur le sable à pas légers
Mais tu fuyais de ce site étranger
Comme traquée par son œil de cyclope.

Charles Dobzynski                        …trouvé chez arbrealettres

transformation

16 juillet 2012 § 3 Commentaires

comme un désir de m’évaporer, de me dissoudre… disparaitre peu à peu… doucement…

la fermière prend feu… apparue pendant un concert de Bonnie Prince Billy…

Elle se concentre dans l’eau
Et lui dans l’air
Ils se rejoignent par le trouble
et se résorbent
par évaporation de l’aube
La source qui les encercle négocie
la rançon de l’ordre
Elle défie et délie les filets
de l’impossible
Toute reconnaissance
exige d’eux
la suspension des prothèses
du raisonnement.

(Charles Dobzynski)

 

 

 

 

Où suis-je ?

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