mélancolie du jour
2 février 2016 § Poster un commentaire
deux dessins réalisés en transports en commun… aujourd’hui…
autour de moi des gens émus… par la mort soudaine de ce cuisinier au regard brillant… l’impossible communication des couples millésimés… un message de Moscou pour me rappeler qu’il n’est plus là… déjà six mois… une vengeance à base d’excréments projetés sur la façade… trop de travail… comment faire… je ne dormirai pas avec toi ce soir…
alors tristesse… puis dessin… il fallait bien la sortir sur le quai de la gare…
animal de compagnies
5 août 2015 § Poster un commentaire
dessin dédié à Michel qui s’est endormi il y a peu, … rejoignant de belles compagnies célestes…
ANIMAL DE LUMIÈRE
Je suis, dans cet illimité sans solitude,
un animal de lumière traqué
par ses erreurs, par son feuillage :
vaste est la forêt : ici mes semblables
pullulent, reculent, trafiquent
tandis que je m’isole avec pour toute compagnie
l’escorte que le temps désigne :
les vagues de la mer, les étoiles nocturnes.
C’est peu, c’est vaste, c’est mince et c’est tout.
Mes yeux ont vu tant d’autres yeux
et ma bouche a reçu tant de baisers
et avalé tant de fumée
de ces trains disparus
– ô vieilles gares inclémentes! -,
elle a humé tant de poussière en d’incessantes librairies,
que l’homme que je suis, le mortel, s’est lassé
de ces yeux, ces baisers, ces fumées, ces chemins,
ces livres plus épais que l’épaisseur terrestre.
Et aujourd’hui, au fond de la forêt perdue
il entend la rumeur de l’ennemi et fuit
non point les autres mais lui-même
et la conversation interminable,
le chœur qui chantait avec nous,
la signification de l’existence.
Car une fois, car une voix, une syllabe
ou le passage d’un silence
ou le son de la mer resté sans sépulture
me laissent face à face avec la vérité,
et il ne reste vraiment rien à déchiffrer,
rien qui puisse encore être dit : il n’y avait rien d’autre :
les portes de la forêt se sont refermées,
le soleil circule en ouvrant les feuilles,
la lune monte dans le ciel comme un fruit blanc
et l’homme se conforme à son destin.
Pablo Neruda
merci à https://arbrealettres.wordpress.com/ …. où je trouve des mots ciselés pour parer mes dessins…
qui regarde ? et où ?
6 août 2010 § Poster un commentaire
je vide… je remplis… et je retrouve la mémoire… pour la perdre bientôt… dessin d’il y a 20 ans lorsque j’entrais dans la maison que je quitte aujourd’hui…
Veiller sur ce qui va s’éteindre, tel est finalement le travail du poète en ce qu’il prend soin de la disparition.
Éléments d’un cours sur l’œuvre poétique de Philippe Jaccottet par Jean-Michel Maulpoix
les cartes s’envolent
19 février 2010 § Poster un commentaire