la lune de l’Avent
3 décembre 2017 § Poster un commentaire
drôle d’oiseau
5 septembre 2016 § Poster un commentaire
Les oiseaux libres
ne souffrent pas qu’on les regarde.
Demeurons obscurs,
renonçons à nous,
près d’eux.
René Char
poster un oiseau c’est étrange mais je sais que celui-là sera reconnu…
le dernier rêve
5 juillet 2016 § 3 Commentaires
celui de la nuit passée… ce matin j’ai pu m’envoler…
Les espaces du sommeil
Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles
du monde et la grandeur et le tragique et le charme.
Les forêts s’y heurtent confusément avec des créatures de légende cachées dans les fourrés.
Il y a toi.
Dans la nuit il y a le pas du promeneur
et celui de l’assassin et celui du sergent de ville
et la lumière du réverbère
et celle de la lanterne du chiffonnier.
Il y a toi.
Dans la nuit passent les trains et les bateaux
et le mirage des pays où il fait jour.
Les derniers souffles du crépuscule
et les premiers frissons de l’aube.
Il y a toi.
Un air de piano, un éclat de voix.
Une porte claque. Un horloge.
Et pas seulement les êtres et les choses et les bruits matériels.
Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse.
Il y a vous, vous que j’attends.
Parfois d’étranges figures naissent
à l’instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux,
des floraisons phosphorescentes apparaissent
et se fanent et renaissent comme des feux d’artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.
Et l’âme palpable de l’étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles
et le chant du coq d’il y a 2000 ans
et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.
Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Il y a toi sans doute que je ne connais pas,
que je connais au contraire.
Mais qui, présents dans mes rêves,
Obstinés à s’y laisser deviner sans y paraître.
Toi qui restes insaisissable
dans la réalité et dans le rêve.
Toi qui m’appartiens de par ma volonté
de te posséder en illusion
mais qui n’approches ton visage du mien
que mes yeux clos aussi bien au rêve qu’à la réalité.
Toi qu’en dépit d’un rhétorique facile
où le flot meurt sur les plages,
où la corneille vole dans des usines en ruines,
où le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb.
Toi qui es à la base de mes rêves
et qui secoues mon esprit plein de métamorphoses
et qui me laisses ton gant quand je baise ta main.
Dans la nuit il y a les étoiles
et le mouvement ténébreux de la mer,
des fleuves, des forêts, des villes, des herbes,
des poumons de millions et millions d’êtres.
Dans la nuit il y a les merveilles du mondes.
Dans la nuit il n’y a pas d’anges gardiens
mais il y a le sommeil.
Dans la nuit il y a toi
Dans le jour aussi.
Robert Desnos ( trouvé là )
un ange passe
3 janvier 2016 § 4 Commentaires
partons de la bonne aile… revenons comme un seul ange…
dessiné ce soir avec ma fille Celeste…
bel envol 2016 à vous …
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Que ton poème soit
comme l’aile du fou
puissante et claire
dans son essor
portant le corps embrasé
vers la grande lumière
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Let your poem
be as the gannet’s wing
with power and clarity
in its wheeling
bearing erotic flesh
to the ecstasy of being
Kenneth White trouvé chez arbrealettres
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beautanique
27 août 2011 § 2 Commentaires
entre mélampyre et clandestine
Vernascum acturus sauvage plante
hallucinogène parfois hallucinée souvent
ensemence le ciel et la tête d’étoiles
dessin d’après une image du profil de Jean-Luc Verna
au hasard
25 juin 2011 § 1 commentaire
« I received an Aztec wall of vision
& dissolved my room in sweet derision
Closed my eyes, prepared to go
A gentle wind inform’d me so
And bathed my skin in ether glow »
J’ai reçu un mur Aztèque en
une vision
et ma chambre s’est dissoute en
douce dérision
J’ai fermé les yeux, prêt à m’en aller
Un vent léger ainsi m’a informé
en baignant ma peau d’une lueur éthérée
JIM MORRISON