l’oiseau du retour

5 janvier 2017 § 5 Commentaires

dessiné dans le train qui me ramène de Paris … hommage aux splendides oiseaux dramatiques rencontrés à l’exposition fascinante de Jean-Luc Verna au MacVal

oiseau-noir-par-kajanc

Like a bird on the wire,
like a drunk in a midnight choir
I have tried in my way to be free.
Like a worm on a hook,
like a knight from some old fashioned book
I have saved all my ribbons for thee.
If I, if I have been unkind,
I hope that you can just let it go by.
If I, if I have been untrue
I hope you know it was never to you.

Like a baby, stillborn,
like a beast with his horn
I have torn everyone who reached out for me.
But I swear by this song
and by all that I have done wrong
I will make it all up to thee.
I saw a beggar leaning on his wooden crutch,
he said to me, « You must not ask for so much. »
And a pretty woman leaning in her darkened door,
she cried to me, « Hey, why not ask for more? »

Oh like a bird on the wire,
like a drunk in a midnight choir
I have tried in my way to be free.

Leonard Cohen

drôle d’oiseau 

5 septembre 2016 § Poster un commentaire

drôle d'oiseau par Kajan(c)

Les oiseaux libres
ne souffrent pas qu’on les regarde.
Demeurons obscurs,
renonçons à nous,
près d’eux.

René Char

 

poster un oiseau c’est étrange mais je sais que celui-là sera reconnu…

le dernier rêve

5 juillet 2016 § 3 Commentaires

celui de la nuit passée… ce matin j’ai pu m’envoler…

en tant qu'oiseau par Kajan(c)

 

Les espaces du sommeil

Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles
du monde et la grandeur et le tragique et le charme.
Les forêts s’y heurtent confusément avec des créatures de légende cachées dans les fourrés.
Il y a toi.

Dans la nuit il y a le pas du promeneur
et celui de l’assassin et celui du sergent de ville
et la lumière du réverbère
et celle de la lanterne du chiffonnier.
Il y a toi.

Dans la nuit passent les trains et les bateaux
et le mirage des pays où il fait jour.
Les derniers souffles du crépuscule
et les premiers frissons de l’aube.
Il y a toi.

Un air de piano, un éclat de voix.
Une porte claque. Un horloge.
Et pas seulement les êtres et les choses et les bruits matériels.
Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse.
Il y a vous, vous que j’attends.

Parfois d’étranges figures naissent
à l’instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux,
des floraisons phosphorescentes apparaissent
et se fanent et renaissent comme des feux d’artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.

Et l’âme palpable de l’étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles
et le chant du coq d’il y a 2000 ans
et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.

Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Il y a toi sans doute que je ne connais pas,
que je connais au contraire.

Mais qui, présents dans mes rêves,
Obstinés à s’y laisser deviner sans y paraître.
Toi qui restes insaisissable
dans la réalité et dans le rêve.

Toi qui m’appartiens de par ma volonté
de te posséder en illusion
mais qui n’approches ton visage du mien
que mes yeux clos aussi bien au rêve qu’à la réalité.

Toi qu’en dépit d’un rhétorique facile
où le flot meurt sur les plages,
où la corneille vole dans des usines en ruines,
où le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb.

Toi qui es à la base de mes rêves
et qui secoues mon esprit plein de métamorphoses
et qui me laisses ton gant quand je baise ta main.
Dans la nuit il y a les étoiles
et le mouvement ténébreux de la mer,
des fleuves, des forêts, des villes, des herbes,
des poumons de millions et millions d’êtres.

Dans la nuit il y a les merveilles du mondes.
Dans la nuit il n’y a pas d’anges gardiens
mais il y a le sommeil.
Dans la nuit il y a toi

Dans le jour aussi.

 
Robert Desnos ( trouvé )

dans le train

4 juin 2015 § Poster un commentaire

apparition Renens Genève par Kajan(c)

dessiné entre Renens et Genève aujourd’hui…

Le poème
est un oiseau
qui a du mal à se poser

La pierre
est un oiseau
qui a du mal à s’envoler

Werner Lambersy                                                                                                                                                                             trouvé chez Arbrealettres……. mon fournisseur agréé de parures de dessin

drôle de rame

27 avril 2015 § 5 Commentaires

je me suis rendue compte qu’il m’était possible de dessiner dans le métro… alors… le temps d’un trajet,  j’ai saisi l’inspiration ambiante que voici… après tout ce n’est pas pour rien que l’on dit transport en commun… non ?
27 avril 2015 18h10 (Kajan(c)

27 avril 2015 autour de 18h10 entre Croisettes et gare …

un nouvel exercice donc : un dessin le temps d’un trajet… un voyage dans le voyage…
Portraits
Quand il eut regardé de bien près tous les monstres
Et vu qu’ils étaient faits tous de la même étoupe,
Il put s’asseoir tranquille dans une chambre claire
Et voir l’espace.
Guillevic

pointe de nuit

22 janvier 2014 § Poster un commentaire

moiseau de nuit par Kajan

XXVII

Pointe de nuit
dans un coin de la pièce

pointe de nuit
pour me laisser réunir
ce qui reste d’une vie

pointe de nuit
ne dis pas à cet oiseau
de venir

les herbes gardent
notre lointain pays

nous avons grandi
dans l’obscurité

ici la lumière du monde

extrait de « Quelques pointes de nuit » d’Iskandar Habache

 

il faut un oiseau

28 décembre 2011 § Poster un commentaire

juste ça

27 juillet 2011 § Poster un commentaire

comme un oiseau fait son nid, 

j’installe mon atelier …


pause et repose

7 juin 2011 § 1 commentaire

mon sang
repose
dans la boite du cœur,
mon mur
dans la boite du corps,
mon corps
dans la boîte du lit,
mon lit
dans la boite de la chambre,
et ainsi de suite
jusqu’à la boite du néant
qui commande le couvercle
de toutes les autres.
Et pour le soulever
il me faudra me hisser
de boite en boite jusqu’à lui.
Mais une fois atteint
aurai-je encore envie de le décoller
ou de me lancer au contraire
à nouveau dans le vide ?

Gérard Le Gouic

 

il faut que je respire

2 mars 2010 § 3 Commentaires

et ce n’est pas rien de le dire…

Elévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

Charles Baudelaire


Où suis-je ?

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