printemps
21 mars 2016 § 3 Commentaires
à Pierre Faa
dessiné en fin de journée dans le métro… une graine qui devient une fleur… une décision d’aimer…
***
Avec la brise du printemps
cette vallée, cette autre
quelle agitation
la tête me tourne
ah, ces filles-fleurs, ces garçons-fleurs!
Ko Un trouvé ici
***
fascination et disparition
12 mars 2016 § 6 Commentaires
depuis plusieurs mois j’expérimente le dessin en transports publics… je tente de capter l’énergie de ce moment… mon temps de transport s’est allongé jusqu’à mon travail… j’observe les gens… nous sommes ensemble dans la rame du métro mais rien n’est moins sûr… quelque chose fascine… hypnotise même…
moi et mon carnet de dessin … eux et leurs écrans … est-ce pareil ?
Les cris jaune pâle des fous de Bassan
me vieillissent de mille ans
et à chaque résistance
l’ondulation
de chacun de leurs vols
bénit la terre
et bâtit le temple
de la Fascination
Judith Pointejour trouvé ici
visions en déplacement
31 août 2015 § Poster un commentaire
suite de mon projet « transports en commun »………………… dessins réalisés le temps d’un trajet dans les transports en commun, plus particulièrement les TL de Lausanne…
les deux dessins de ce jour… comme un constat d’impuissance… se laissant juste traverser par une myriade d’étoiles… nous sommes de pauvres hologrammes qui se prennent au sérieux…
de la station Maurice Béjart jusqu’aux Croisettes… ce matin…
Le sentiment d’une solitude déchirante
et d’une certaine incommunicabilité du monde
était parfois donné par la vue d’une brouette vide
vide encore chaude de la fumure transportée.
Le jardinier s’en était allé boire:
il se pouvait qu’il ne revînt jamais.
Je me disais que je lui avais quelques fois parlé.
A bien réfléchir, il se pouvait que je lui aie dit cent mots.
Les oiseaux passaient à tire-d’aile, les horloges sonnaient
et les ombres s’allongeaient sur le sol blanc.
Le jardinier n’était pas mort, il n’avait eu qu’une attaque.
Il ne parlerait plus et resterait sur un banc
devant sa porte et des mouches en pleine vie
marcheraient dans ses mains sur lesquelles tremblerait
l’ombre dentelée des feuilles pacifiques.
Jean Follain
puis ce soir… des Croisettes jusqu’à Bessières…
Transporte-nous, sac infini,
nous Jonas infinitésimaux.
Giovanni Giudici
tant suspendu qu’à la fin…
21 juillet 2015 § 1 commentaire
nés des contrastes thermiques de ces journées caniculaires et la fraîcheur inespérée du métro… quelques croquis rouges entre Croisettes et la Gare de Lausanne…
J’entends que la hache a fleuri,
j’entends que le lieu n’est pas nommable,
j’entends que le pain qui le regarde
guérit le pendu,
le pain que la femme a cuit pour lui,
j’entends qu’ils disent de la vie
qu’elle est le seul havre et recours.
Ich höre, die Axt hat geblüht,
ich höre, der Ort ist nicht nennbar,
ich höre, das Brot, das ihn ansieht,
heilt den Erhängten,
das Brot, das ihm die Frau buk,
ich höre, sie nennen das Leben
die einzige Zuflucht.
I hear that the axe has flowered,
I hear that the place can’t be named,
I hear that the bread which looks at him
heals the hanged man,
the bread baked for him by his wife,
I hear that they call life
our only refuge.
poème de Paul Celan trouvé ici …
transports en commun
1 juillet 2015 § Poster un commentaire