à la fin de ce jour
26 novembre 2019 § 2 Commentaires
Je veux entrer
Mais je ne sais
Ni où ni dans quoi.
Il semblerait que ce soit là
Où je me confondrais
Avec la source de ce
Dont j’ai toujours eu besoin.
Guillevic
apparition à l’arbre … acrylique et stylo sur sachet de boulangerie
il est encore dit
dans le village d’où je viens
que les arbres aussi versent des larmes
lorsque perdure
l’absence des oiseaux
sur leurs branches
Alain Mabanckou
Emily sous l’arbre de Paul
6 août 2017 § 3 Commentaires
dessiné dans le train à grande vitesse sur l’emballage de ma baguette poulet salade… s’échapper du wagon poulailler mais comment ?… saisir mon crayon baguette magique… transformer la formule prête à manger… ne reste que l’arbre intérieur car ceux dehors passent trop vite… Emily pourra venir s’y reposer… je l’ai rencontrée à mon retour et une telle présence rend possible toute révélation…
«
Elle est comme la Lumière – Délice
Sans artifice –
Mélodie sans âge – à l’oreille –
Comme l’Abeille –
Elle est comme les Forêts – secrète –
Sans phrases – comme la Brise –
Mais elle agite
Les Arbres les plus fiers –
Elle est comme le Matin – parfaite –
Une fois accomplie –
Et que l’Horloge Eternelle –
Carillonne – Midi!
» Emily Dickinson
Qui n’a pas – ici-bas – trouvé le Paradis
En haut ne le trouvera pas plus –
Car les Anges louent la Maison suivant la nôtre,
Que nous déménagions n’importe où –
………………
Who has not found the Heaven – below –
Will fail of it above –
For Angels rent the House next ours,
Wherever we remove –
Emily Dickinson
Nos vies sont Suisses –
Si calmes – si Tièdes –
Mais un après-midi étrange
Les Alpes oublient leurs Voilages
Et nous voyons plus loin!
L’Italie est là-bas!
Mais toujours faisant le guet –
Les Alpes graves –
Les Alpes fatales
En interdisant l’accès!
Emily Dickinson
Emily Dickinson a passé ses jours et ses nuits dans la prunelle de Dieu :
invisible et voyant tout. Christian Bobin
jardin forêt ou forêt jardin
2 novembre 2016 § 2 Commentaires
dessiné pendant un stage intense de permaculture donné par Jérémie Ancelet la semaine passée …
°°°
Viens, printemps, audacieux amant de la terre,
fais palpiter le cœur de la forêt, impatient de s’exprimer!
Viens en rafales d’inquiétude au milieu des feuilles et des fleurs pressées d’éclore.
Telle une lumineuse révolte, élance-toi dans la nuit,
dans l’obscurité de l’eau, dessous la terre,
crie la liberté des semences prisonnières!
Comme le rire de la foudre, le hurlement de la tempête, éclate dans la ville bruyante;
libère la parole étouffée, l’effort tombé en léthargie,
renforce notre combat alangui, sois vainqueur de la mort!
Rabindranath Tagore
°°°
Une des techniques phares en permaculture, est la forêt comestible, dont le concept, bien que très ancien dans certains pays des tropiques doit sa première introduction au monde occidental à un anglais, Robert Hart. Son coup de génie aura été de non seulement étudier des modèles de forets nourricières tropicale, mais d’expérimenter ensuite leur transposition en climat tempéré, en Angleterre, dès le début des années 60.
« Personne ne fertilise ou n’irrigue une forêt. La forêt est autonome. Si vous êtes capable de recréer une forêt nourricière alors votre principal effort sera d’en récolter les fruits. »
Grâce à cette méthode, l’effort est moindre. L’énergie à fournir est importante au départ, mais une fois le système établi, il n’en nécessite quasiment plus. La dernière étape de la succession écologique sous nos latitudes : le climax, est la forêt, la nature tend donc à retrouver cet état en permanence. Travailler « avec la nature et non contre elle » irait donc dans le sens de créer une forêt comestible. ( trouvé ici )
tendre écorce
7 juin 2016 § 2 Commentaires
improvisation sur un morceau d’écorce au pied du grand arbre… le lieu est tenu secret… j’étais avec lui… une partie de moi est restée sous cet arbre…
L’Arbre
De ce tronc noueux
De cette charpente pierreuse
De ces branches racornies
Renaissent éternellement
Aiguisés par la sève
Bourgeons feuillages et fruits
Remous
Qui contiennent toute mesure
Et secrètent l’équilibre
De la mort
De la vie.
Andrée Chedid
Arbres
Je sais des arbres
Striés de leur corps à corps avec les vents
Et certains dont les têtes résonnent
Des contes de la brise
D’autres solitaires et debout
Défiant le sol renégat
Et d’autres qui se ressemblent
Autour d’une maison grise
Je sais des arbres
Qui s’humilient au pied des eaux
Pour l’amour de leur image
Et ceux qui secouent d’arrogantes chevelures
À la face du soleil
Je sais des arbres
Témoins de très anciennes naissances
Et qui redoublent de racines
J’en sais d’autres qui expirent
Pour un frôlement d’aile
Je sais des arbres vains et qui ne sont
Que feuilles
Tous ils ont trop vécu
Sur la terre des hommes.
Andrée Chedid
les poèmes ont été trouvés chez Arbrealettres…
Gravenstein
30 novembre 2015 § Poster un commentaire
drôle de dessin que celui-ci, apparu dans le métro entre Croisettes et Renens… aujourd’hui…
ARBRE AU-DEDANS
Dans mon front a poussé un arbre.
il a poussé au-dedans.
Ses racines sont des veines,
des nerfs ses branches,
ses feuillages confus des pensées.
Tes regards l’enflamment
et ses fruits d’ombres
sont oranges de sang,
grenades de lumière.
Le jour se lève
dans la nuit du corps.
Là au-dedans, dans mon front,
l’arbre parle.
Approche, tu l’entends?
Octavio Paz ( trouvé chez Arbrealettres )