tendre écorce
7 juin 2016 § 2 Commentaires
improvisation sur un morceau d’écorce au pied du grand arbre… le lieu est tenu secret… j’étais avec lui… une partie de moi est restée sous cet arbre…
L’Arbre
De ce tronc noueux
De cette charpente pierreuse
De ces branches racornies
Renaissent éternellement
Aiguisés par la sève
Bourgeons feuillages et fruits
Remous
Qui contiennent toute mesure
Et secrètent l’équilibre
De la mort
De la vie.
Andrée Chedid
Arbres
Je sais des arbres
Striés de leur corps à corps avec les vents
Et certains dont les têtes résonnent
Des contes de la brise
D’autres solitaires et debout
Défiant le sol renégat
Et d’autres qui se ressemblent
Autour d’une maison grise
Je sais des arbres
Qui s’humilient au pied des eaux
Pour l’amour de leur image
Et ceux qui secouent d’arrogantes chevelures
À la face du soleil
Je sais des arbres
Témoins de très anciennes naissances
Et qui redoublent de racines
J’en sais d’autres qui expirent
Pour un frôlement d’aile
Je sais des arbres vains et qui ne sont
Que feuilles
Tous ils ont trop vécu
Sur la terre des hommes.
Andrée Chedid
les poèmes ont été trouvés chez Arbrealettres…
Sublime !
la poésie des moments amoureux… merci Alice