dans la peau d’une banane
12 mai 2020 § Poster un commentaire
recherche et vision autour de la gravure sur peau de banane … ( voir ici )
une réflexion sur la matière de création à un moment où la société semble au bord du basculement …
Je ne crois pas qu’il y ait un monde occulte ou quelque chose de caché au monde,
je ne crois pas qu’il y ait sous le réel apparent
des étages enfouis ou refoulés de notions, de perceptions, de réalités, ou de vérités.
Je crois que tout l’essentiel surtout fut toujours à découvert et en surface
et que ça a coulé à pic et au fond
parce que les hommes n’ont pas su et pas voulu le maintenir.
C’est tout.
L’occulte est né de la paresse,
mais n’en est pas devenu occulte,
c’est à dire irrévélable, pour cela.
Antonin Artaud
table de nuit
2 mai 2019 § 3 Commentaires
c’est la première fois que je tatoue un meuble …
juste à côté du lit cette petite table de nuit avait été parée autrefois d’un système de protection avec fermeture renforcée contre de petits doigts aventureux … les doigts ont grandi … la drôle de porte avait envie d’une nouvelle histoire …
Ce que dit le Rosier
Je parlais au rosier dans un beau soir perdu ;
Et voici ce que le rosier m’a répondu :
Pourquoi briser ainsi mon rêve
De terre grasse et de paix brève ?
Ayant su l’écouter alors je reconnus
Que ces mots étaient vrais… Je partis, les pieds nus.
Car en ce monde où la fatigue se prolonge,
Chacun sait que rien n’est si parfait que le songe.
Renée Vivien
à respirer tant de roses sans penser aux épines … pour Serge
rhinocérose
8 septembre 2018 § 7 Commentaires
je suis tombée il y a quelques temps sur une annonce qui proposait de peindre un grand rhinocéros en résine sur le toit du bar Le Rhino Féroce dans le quartier festif de Lausanne… sans trop réfléchir j’ai dit à ma fille : – on le fait ? … ouiiiiiiii ! m’a-t’elle répondu joyeusement !
et nous voilà embarquées dans le projet Collectif CosmiK !
un rhinocéros à se partager … une face chacune …
ce rhinocéros comme une licorne des temps actuels …
en début d’année disparaissait le dernier rhinocéros blanc …
je ne peux m’empêcher de faire un lien
comme si l’esprit de Sudan appelait soudain depuis le toit de la ville …
tant d’animaux disparus appellent …
les entendez-vous derrière les tintements des verres à champagne ?
Collectif CosmiK présente le rhino féminin de la sélection

alors
votez pour nous jusqu’au 13 septembre sur https://rhinoferoce.ch/vote/
Chaque animal sait prendre une autre forme
et pour cela son poète est choisi.
Les chants des geais, des rossignols s’entendent
et tout poème est bestiaire ardent.
Suis-je l’oiseau, le lion, la panthère
ou la fourmi ? D’amours zoologiques,
je suis épris sans savoir si je rampe
ou si je nage ou si je marche ou vole,
mais que je sois de pelage ou de plumes,
insecte ou ver, ingénument licorne,
hibou, saumon, rhinocéros, abeille,
je vois partout l’ombre du Grand Chasseur.
Robert Sabatier
j’emballe
20 juin 2018 § 2 Commentaires
je recycle …
les emballages et les mauvaises nouvelles …
les papiers et les plastiques …
je dessine des anges …
je révèle des anges …
partout …
j’espère que vous les verrez …
ici et ailleurs …
j’espère que vous les trouverez …
enfin
sur ma chaîne Youtube découvrez un peu de mon univers …
ANGE VIGILANT
Je croyais qu’il suffisait d’un sourire pour se faire entendre
même quand on se tait
Le jour où j’ai su que c’était impossible
j’ai tapé
tapé comme un sourd
Dans l’ignorance du bien et du mal
Sous mes pieds des fleurs de pissenlit
mais qu’y avait-il au-dessus de ma tête ?
Je piétinais tout ce qui est au sol
et j’adorais tout ce qui est au ciel
Dans l’ignorance du bien et du mal
L’ange ? Il n’a fait que regarder ailleurs
Tanikawa Shuntarô ( trouvé chez Arbrealettres )
transjuranne
20 février 2018 § Poster un commentaire
sur la route entre la Suisse et la Bourgogne, détournement inopiné de la boîte à vacherin…
LE SILENCE
Un parapluie, une poire sur la table.
Et le personnage ici présent doit être le silence.
Mais ce morceau de fromage veut encore confirmer ce silence.
Eh bien, c’est trop.
Quand il est question de silence,
il ne faut pas le crier si haut ni le répéter avec du fromage.
Norge
froissé
15 octobre 2017 § Poster un commentaire
il n’y a pas que le linge qui se froisse… moi, pour un oui pour un non, je me mets en boule… je ferme les yeux et j’en découds avec moi-même…
LA ROSE EN SA TÉNÈBRE (7)
Il ne faut pas se saisir d’elle
Il ne faut la donner à personne
Sa propre ténèbre l’entoure
Elle n’a plus de masque
Elle est elle-même son poids
Elle est l’amour qu’elle refuse
Pour la comprendre il faut l’ouvrir
Il ne restera rien qu’un pas imperceptible
De pétales froissés
Elle tremble légèrement
Et ce n’est peut-être pas elle
Jean Tortel
le plus froissé des chemins se réveille
parfois dans l’automne déjà flétri
éloignant devant lui le jour des âmes
le traverse un oiseau que nul n’attend
Herri Gwilherm Kerourédan
°°°
les mots ont été trouvés sur arbrealettres…
ce que cache la décoration
4 juin 2017 § Poster un commentaire
travail en cours depuis plusieurs mois : dessin sur formes préfabriquées de papier mâché … le déjà prêt à décorer, comme le prêt à manger, le prêt à porter, le prêt à penser, ne nous laisse que peu de marge à rêver … à penser autrement …
et pourtant …
mon esprit s’en empare et purge les formes superficielles … autre chose est présent qui n’attend qu’à se manifester …
le rêve reprend ses droits …
savoir détourner le pingouin
15 avril 2017 § Poster un commentaire
présence en chaque chose
4 avril 2017 § 7 Commentaires
le désespoir serait-il appel à poésie ? chaque instant quotidien me pousse vers une révélation… vers une vision qui guérit de tout…
Il n’y a que de petits miracles quotidiens,
des illuminations,
des allumettes allumées subitement
dans l’obscurité
Virginia Woolf
l’immense quotidien roulé dans l’iris
un matin
d’orchidées trouvées
Nicole Brossard
Quotidiennes
Voici que dans cette journée
Le ciel d’azur proclame
Qu’il va s’ouvrir,
Que nous allons voir
Ce dont nous ne savons
Rien que l’existence,
Que ce sera la grande révélation,
L’éblouissement où nos profondeurs
Se laisseront dévoiler
Et nous vivrons alors
Selon ce désir fou
Qui est en nous –
Cela s’annonce tous les jours
Et chaque jour nous espérons
Que ce sera pour aujourd’hui.
Guillevic
les beaux mots ont été glanés sous l’arbrealettres…
papiers ruminés
12 décembre 2016 § 2 Commentaires
aperçus de mon travail en cours ( voir dessins mâchés ) dans l’atelier bourguignon … des dessins sur des formes préfabriquées … tentative poétique désespérée quand le but premier de l’objet est de décorer … de remplir le gouffre vertigineux de l’ennui ménager …
Sur le papier tout dort…
…Neige de l’être
Qui fond
Où les couleurs affleurent
Errements de l’œil
Sur les pentes du visible
Bleu du ciel
Se posant dans un souffle
Sur le corps de la beauté…
Heather Dohollau chez Arbrealettres
There is a need for a reader for a gesture for a piece of paper
For a mirror You are face my leaf my indentation
I am the cloth so that you can be your void The surface
So that the hand rumples The fjord where the water hones itself
Root where the ground shudders Your white my black
The hollow for my difficulty the white so that I may be
This drawing that I would not be You are skin for
My alphabet I was the air so that you will not congest
Aveolus so that you may be arcade
Michel Deguy