recueil
13 avril 2019 § 5 Commentaires
ou le voyage des vanités
ce carnet a été réalisé d’un trait en une soirée
puis il est parti aux Philippines…
CE QUI VA ET VIENT
D’où (lentement) vient ce qui vient ?
D’où émerge ce qui s’élève ?
D’où sort vivement ce qui veut,
ce qui veut être et veut être visible ?
J’assiste je ne sais pas
qui voit qui est vu qui gronde qui se tait
qui demeure qui se disperse
brille par ici s’éteint là-bas
Ce qui veut être
est-ce moi qui ne suis plus ?
Ce qui est tenu n’est pas entendu
Ce qui devait venir nest pas venu
Ce peu de chose n’est rien.
Mais l’ombre et la lumière (que je connais bien)
tournent autour l’un de l’autre
formant au regard maints objets pleins
par exemple le silence d’une plante
par exemple le poids d’une pierre
ou un simple mouvement
qui va qui s’éloigne qui revient
pendant que je me tiens debout
Quelquefois je marche et ne dis rien.
Jean Tardieu
pendant l’Avent
17 décembre 2018 § 2 Commentaires
retrouvez mes dessins sur Instagram pour un calendrier de l’Avent au jour le jour … un dessin et une question à se poser avant le retour de la lumière…

et mon étoile le sait-elle ?
chaque dessin est dessiné le jour même assortie d’une question :
– pourquoi ne pas être une graine dans le jardin du monde et me laisser pousser naturellement ?
– pourquoi ne pas réenchanter mon quotidien ?
– serais-je un instant entre la flamme et la fumée ?
– de quoi suis-je faite ?
– saurais-je me fondre dans un tout ?
………… à suivre sur https://www.instagram.com/catherine_jan_dite_kajan/

qui m’autorise à tuer un cafard ?
en carnet incarné
12 novembre 2015 § 1 commentaire
mosaïque des quelques-uns de mes carnets dessinés…
Pour moi, si j’ai tant griffonné de carnets, ce n’a jamais été que pour surprendre un brin des musiques de l’inconcevable existence, percevant aux heures de gloire l’universelle harmonie dans le crissement d’une cigale. Henri Thomas
Qu’est-ce qu’un coeur
dans un carnet
Un silence creuse l’écriture
et lui fait une âme
Personne à l’horizon
le nom n’a pas d’apparence
Qui fait du bruit
n’a pas de bouche amoureuse
Les mains jettent des paysages
un lac tombe dans mes yeux
Claudine Bertrand ………………………..trouvé chez Arbralettres
toujours le même thème
4 août 2013 § 3 Commentaires
“ Imagine-toi que chaque jour est le dernier qui luit pour toi : elle te sera agréable l’heure que tu n’espérais plus. ”
Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la partout. La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Qui a appris à mourir, il a désappris à servir. Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte. Il n’y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n’est pas mal.
extrait d’Essais par Michel de Montaigne
dédié à Perrin Langda qui m’inspire toujours lors de nos rencontres inopinées…
dans l’eau du carnet
8 juillet 2013 § Poster un commentaire
il t’attend
11 mars 2013 § Poster un commentaire
dans le carnet… sage comme une image… il te tend son regard… il t’attend…
Votre nom ne me dit rien.
Seul votre regard me parle du silence
qui vous déserte ou qui vous hante
Michel Camus
dans mon carnet
26 février 2013 § 3 Commentaires
Irréalité
existence
Se passer la main sur le visage,
la crainte angoissée
de n’y plus trouver ni nez,
ni bouche,
tous traits effacés
comme sur un dessin …
Jacques Rigaut
2 jours intenses et 29 dessins
10 avril 2011 § Poster un commentaire
reflets d’Aperti 2011 …
j’ai demandé au visiteur de me faire quelques traits sur la feuille, puis de tirer deux cartes… en route pour le voyage onirique… une phrase ou un fragment de phrase est venue patiner le récit… c’est le principe du dessin rencontre…
les 22 arcanes majeures du Tarot ont été ainsi déclinées…
JEU DE CARTES
Je n’ai que six carreaux
et
sept coeurs.
Aussi une fenêtre d’eau.
Un valet qui ondule
et puis ce cavalier marin
et son épée.
Une reine farouche
aux cheveux sanguinaires
et aux blondes mains d’or.
Maintenant qu’on me dise
je joue quoi j’avance quoi
je mets quoi je retire quoi
ces cartes qui naviguent
ou ces coeurs solitaires
la reine ou l’épée.
Que quelqu’un regarde et me dise,
regarde le jeu du temps,
les heures de la vie,
les cartes du silence,
l’ombre et ses desseins,
et me dise quoi jouer
pour continuer à perdre.
Pablo Neruda