recueil
13 avril 2019 § 5 Commentaires
ou le voyage des vanités
ce carnet a été réalisé d’un trait en une soirée
puis il est parti aux Philippines…
CE QUI VA ET VIENT
D’où (lentement) vient ce qui vient ?
D’où émerge ce qui s’élève ?
D’où sort vivement ce qui veut,
ce qui veut être et veut être visible ?
J’assiste je ne sais pas
qui voit qui est vu qui gronde qui se tait
qui demeure qui se disperse
brille par ici s’éteint là-bas
Ce qui veut être
est-ce moi qui ne suis plus ?
Ce qui est tenu n’est pas entendu
Ce qui devait venir nest pas venu
Ce peu de chose n’est rien.
Mais l’ombre et la lumière (que je connais bien)
tournent autour l’un de l’autre
formant au regard maints objets pleins
par exemple le silence d’une plante
par exemple le poids d’une pierre
ou un simple mouvement
qui va qui s’éloigne qui revient
pendant que je me tiens debout
Quelquefois je marche et ne dis rien.
Jean Tardieu
La mort vous va si bien !!!
Tardieu toujours…
Tardieu à la rencontre de Robert Zemeckis…
La mort vous va si bien !
Mortel battement
Ici commence et meurt
le peut-être encore
le très-peu le presque pas
Nulle image. Rien à voir
ni le clair ni l’obscur ni la couleur
l’ombre un instant gardée
d’un objet disparu
C’est que les signes tracés
aussitôt le feu les flambe :
il roule en deçà des sons
un grondement monotone
À travers l’énorme rien
la menace du possible
avec l’impossible
se cache pour s’accoupler
Par un bruit de paroles
je m’efforce d’imiter
ce mortel battement
qui couvre le silence.
……………………. grandiose Tardieu ….
Tu crânes un peu Pardieu !
oui 💀