inflation au paradis

7 mai 2021 § Poster un commentaire

« le prix du paradis » 110×80 cm collage rehaussé

en 2013, avec plus de 20 personnes, nous avons réalisé ce grand collage nommé « le prix du paradis » : l’expérience fut étonnante de découper dans des tirages de billets de banque, nous faisant réfléchir et échanger sur la notion de valeur …

Le Corbu change de regard …

La monnaie est le stock d’actifs aisément mobilisables pour procéder à des transactions.
Elle a essentiellement trois fonctions :

  • Réserve de valeur (la monnaie est un moyen pour transférer du pouvoir d’achat du présent à l’avenir).
  • Unité de compte (référence à l’aune de laquelle on mesure les transactions économiques).
  • Intermédiaire des échanges (moyen utilisé pour acheter des biens et des services). Dans une économie de troc l’exchange exige la double coïncidence des besoins et les agents économiques peuvent réaliser seulement des transactions simples. La monnaie rend possibles des échanges plus indirects et réduit les coûts des transactions.

Liquidité : la facilité avec laquelle un actif peut être converti dans le moyen d’échange du système économique. Monnaie = actif le plus liquide de tous.

au centre du collage,
serait-ce la roue de la fortune ?

2 avis intéressants sur la situation économique actuelle :
Gilles Raveaud : l’économiste iconoclaste https://youtu.be/bIIRor8z1Wk
et Gaël Giraud : le prêtre économiste https://youtu.be/-8j8xgkZxuE

fenêtre sur paradis

hygiène et sécurité

10 décembre 2019 § Poster un commentaire

la peur m’a confinée à une étrange solitude
tremblante dans l’illusion de ce monde injuste
je peux enfin crier
je ne veux plus me défendre
contre tous les dangers que j’ai moi-même inventés
je suis fatiguée
pourtant je sais
quelque part
m’attend une douce lumière
une belle chaleur
comme une musique des âges célestes
j’écoute les battements de mon cœur

CJdK

LA CELLULE DE MOI-MÊME
emplie d’étonnement
La muraille peinte à la chaux de mon secret
J’ouvre la porte avec ma main vide
Un peu de sang blessé dans la paume

Pierre Jean Jouve

**************************************************************

Nos corps ne connaissent pas l’adieu
Rencontre est le nom
de chacune de nos cellules

Adonis

Deux bouddhas de pierre au bord du chemin
Nus, mal nourris, se font face
Sans protection contre le vent, la pluie,
la neige et le givre
Je les envie pourtant, car ils ignorent
La douleur de la séparation

Chông Chôl

 

apparition au chien

6 mars 2017 § Poster un commentaire

tout ce que révèle l’image du bouvier bernois … comme en chaque image une hallucination… comme en chaque être un mystère…

apparition-au-chien-par-kajanc

Un peintre

Il vous dira le jour
Toujours entre deux nuits
Avec des fleurs coupées
Par de claires épées,

Une seule bougie
Eclairant des cerises
Et un papier plié
Par le poids d’un secret,

Sur un fond de feuillage
Bien fait pour épier
D’un regard végétal
Votre propre mystère.

Jules Supervielle

avec le reste du ciel

1 mars 2017 § Poster un commentaire

une lune inopinée …

lune-inopinee-par-kajanc

 

pour la lune la question est :
ceux qui la contemplent
sont-ils les mêmes
qu’il y a mille ans ?

Abbas Kiarostami

Atlas féminin

26 février 2017 § 4 Commentaires

ou une autre façon de porter le monde … dessin du jour dans un carnet commencé et l’envie de détourner quelques autocollants didactiques distribués en grande surface…

atlas-feminin-par-kajanc

Un jour au mont Atlas

Un jour au mont Atlas les collines jalouses
Dirent : – Vois nos prés verts, vois nos fraîches pelouses
Où vient la jeune fille, errante en liberté,
Chanter, rire, et rêver après qu’elle a chanté ;
Nos pieds que l’océan baise en grondant à peine,
Le sauvage océan ! notre tête sereine,
A qui l’été de flamme et la rosée en pleurs
Font tant épanouir de couronnes de fleurs !

Mais toi, géant ! – d’où vient que sur ta tête chauve
Planent incessamment des aigles à l’œil fauve ?
Qui donc, comme une branche où l’oiseau fait son nid,
Courbe ta large épaule et ton dos de granit ?
Pourquoi dans tes flancs noirs tant d’abîmes pleins d’ombre ?
Quel orage éternel te bat d’un éclair sombre ?
Qui t’a mis tant de neige et de rides au front ?
Et ce front, où jamais printemps ne souriront,
Qui donc le courbe ainsi ? quelle sueur l’inonde ?… –

Atlas leur répondit : – C’est que je porte un monde.

Victor Hugo

bientôt achevé…

23 avril 2013 § 3 Commentaires

démarré il y a 4 mois, plus de vingt personnes ont participé à son élaboration…

 

Les fleurs ne sont pas interrogatrices.
Elles n’espèrent que le destin de devenir des livres d’amour pour les oiseaux
Ou mourir simplement et sans tristesse sous un regard de jeune fille.
Elles n’ont pas de doute du probable, l’amertume de l’irrévocable.

Elles n’ont pas de mémoire. Elles ont oublié le départ initial et la nostalgie du retour.
Elles donnent sans hésiter, comme les petits enfants aux mains de la bonne journée.
Leur gloire est de s’endormir dans le sein des morts.

Elles ne sont pas interrogatrices et ne demandent pas au vent d’où il vient
Ni où il va. Elles ne creusent pas la neige pour
trouver l’extrémité de la blancheur ; elles ne réfléchissent pas
Pour connaître le sort de leur ombre qui se perd dans les corridors de l’eau,
Et ne se demandent pas pourquoi roulent les voitures
pourquoi sonnent les horloges en blessant la mémoire,
Pourquoi naissent et meurent — meurent et naissent
les hommes,
Pourquoi les morts n’écoutent pas, pourquoi ils ne
parlent pas, pourquoi ils ne se présentent pas à l’autre entrée,
Ni ce qu’il est advenu de l’autrefois, cet avant tout
l’avant qui n’existe et ne revient pas en arrière,
Et ce qui est arrivé pour que le soleil s’en tienne à sa course en multipliant les chevaux,
en transformant les chevaux.

Qui sait, qui peut dire vers où se dirigent et vont les axes de l’éternel ?

Peut-être se dirigent-ils vers le point du début pour parfaire la circonférence

Pour terminer l’aventure de la fuite lointaine et
exclure du domaine de l’accompli, tous les possibles et tous les vols inutiles
En rejetant leur moi, en annulant leur moi
Sans commencement ni fin dans l’immobilité de la plénitude,
Scellant le mouvement parfait dans l’immobilité complète
Comme une statue, vaisseau en relief qui voyage, voyage…

Les fleurs seront pleinement accomplies en retrouvant leur réalité totale
Et leur gloire sera de se donner spontanément à ton regard parfait

Georges Themelis

 

art gentiment

20 janvier 2013 § Poster un commentaire

aperçus du projet « le prix du paradis »…

en cours…                                                                                                            de la monnaie… à changer…

par Christophe inspiré...

par Christophe inspiré…

valeur immobilière

par Nathalie

TABLEAU À MESSAGES
DENGONBAN

— Je pars en premier. J’ai déjà attendu deux heures. A.
Des amants? Ou simplement des amis?
— Je pars en premier Je pars en premier

Moi aussi j’attendais quelque chose mais
À la fin me voici parvenu à cet âge avec une chose qui n’est pas arrivée
Ce n’est pas la gloire. Ce n’est pas la révolution
Bien entendu ce n’est pas l’argent
J’attendais quelque chose qui ne se dit pas avec les lèvres

Maintenant au grand ciel infini j’écris
Avec la plume d’un blanc nuage blanc J’écris
— je pars en premier

Iku Takenaka 

suite hallucinée

Marilyn oxychlorée

17 septembre 2012 § 2 Commentaires

dessin collage à propos de l’usage des pesticides dans le jardin…

ô le doux parfum des salades…                           à grand fou

La Madone aux Lys

J’ai bu, tel un poison, vos souffles éplorés,
Vos sanglots de parfums, lys fauves, lys tigrés

Dédiez au matin votre rose sourire,
Lys du Japon, éclos aux pays de porphyre.

Ténèbres, répandez vos torpeurs d’opiums,
Vos sommeils de tombeaux sur les chastes arums.

Lys purs qui fleurissez les mystiques images,
Sanctifiez les pelouses et les feuillages.

Lys de Jérusalem, lys noirs où la nuit dort,
Exhalez froidement vos souvenirs de mort.

Vastes lys des autels où l’orgue tonne et prie,
Brûlez dans la clarté des cierges de Marie.

Sollicitez l’avril, ses pipeaux et ses voix,
O muguets, lys de la vallée et des grands bois.

O lys d’eau, nymphéas des amantes maudites,
Anémones, lys roux des champs israélites,

Soyez la floraison des douleurs de jadis
Pour la vierge aux yeux faux que j’appelai mon Lys.

(Renée Vivien)

Où suis-je ?

Entrées taguées collage sur journal du dessin rencontre.