apparitions au café
20 août 2017 § 4 Commentaires
avec ce dimanche matin comme un parfum de souffre …
il me semble que quelqu’un me regarde…
Le café c’est un nuage à l’ombre plein de voix
Où le passant se glisse entre l’odeur et le froid
Contre la glace éteinte les têtes se retournent
La nuit suit son chemin
Mais quelqu’un s’en détache et entre
Toutes les têtes se retournent pour deviner le nom
approximatif de ce nouveau visage
Pierre Reverdy
il s’est posé à la fin du jour…
20 août 2016 § 8 Commentaires
… puis il a souri …
( quelques-unes de mes interventions dessinées sur le mur encore brut de la cuisine… inopinément… avec le reste de peinture… et tout mon cœur… )
SURPRISE D’EN HAUT
Au fond du couloir les portes s’ouvriront
Une surprise attend ceux qui passent
Quelques amis vont se trouver là
Il y a une lampe qu’on n’allume pas
Et ton oeil unique qui brille
On descend l’escalier pieds nus
C’est un cambrioleur ou le dernier venu
Qu’on n’attendait plus
La lune se cache dans un seau d’eau
Un ange sur le toit joue au cerceau
La maison s’écroule
Dans le ruisseau il y a une chanson qui coule
Pierre Reverdy
vide… grenier du jour…
29 août 2015 § 1 commentaire
sur le flanc de la surface commerciale… côté obscur du marché… dans un square aux bancs rouges… où se croisent aux diverses heures du jour et de la nuit des populations pas toujours compatibles… du moins en apparence… des jeux, des livres, des lampes et des biscuits au citron, des poupées et de la vaisselle, plein d’objets, de souvenirs… le soleil… peu de passants… ils préfèrent acheter où il fait frais… le cours des figurines de plastique est en chute libre… moins de 10 fois leur valeur d’achat… il faut appâter le chaland… comment… ma voisine est agacée… la chaleur ravive des odeurs de merde de chien… en face les pâtisseries restent appétissantes… des sourires et des mots amicaux… quelques sous en poche et de la sueur… reliques de notre monde consommateur
Dans quelques coins du grenier
j’ai trouvé des ombres vivantes
qui remuent.
Pierre Reverdy
Ultimes moulins et greniers
Où demeurent, cherchés par l’enfance,
les ultimes moulins et greniers,
les ultimes auberges qu’habite
la science ignorée par les livres?
Jean-Claude Renard
BOITES
On peut tout mettre dans les boîtes
Des cancrelats et des savates
Ou des oeufs durs à la tomate
Et des objets compromettants
On peut y mettre aussi des gens
Et même les gens bien vivants
Et intelligents
Oui oui décidément la boîte
Est bien le plus indispensable
Des progrès faits depuis les temps
Que l’on nomme préhistoriques
Faute d’un terme plus subtil
Pour désigner la vague époque
Où le dinosaure dînait
Dans les marais de l’Orénoque
Où le brontosaure brutal
Broutait des brouets brépugnants
Où le ptérodactyle enfin
Ancêtre extrêmement voisin
Du sténodactyle ordinaire
Ouvrait pareil à Lucifer
Des ailes de vieux cuir de veau
Dans un crépuscule indigo
En faisant claquer ses mâchoires
Pour effrayer nos grands-parents
Différence fondamentale
Avec notre vie d’aujourd’hui
La boîte, messeigneurs, n’existait pas encore.
BOITES
Je vous aime toutes, je vous aime
Vous vous suffisez à vous-mêmes
Et jamais ne nous encombrez.
Car pour ranger les BOITES
les BOITES
les BOITES
On les met dans des BOITES
Et on peut les garder.
Boris Vian
reflets d’Aperti
9 avril 2014 § Poster un commentaire
merci à Delphine Burtin pour ce portrait ectoplasmique au milieu de mes dessins lors d’Aperti 2014…
ainsi que pour ces aperçus de mon accrochage……
Les greniers livrent
des poussières d’or
Jérome Garcin
Dans quelques coins du grenier
j’ai trouvé des ombres vivantes
qui remuent.
Pierre Reverdy