entrée en matière … et sortie

26 février 2016 § 3 Commentaires

 

quelques mots du matin dans le métro … suivis de quelques traits ce soir en sens inverse …

entrée en matière par Kajan(c)

de la même façon que tu es entré en matière
              un jour tu en sors
         tous ces regards ne pourront te retenir
sans toi les parfums flotteront
              flottent encore
un instant suffit
                        et
                             résume tout
           tu n’es qu’une impression de la vie

entrée en matière horizontale par Kajan(c)

petites apparitions transitoires

26 mai 2015 § 4 Commentaires

apparition orientale par Kajan(c)

à partir de restes de peinture acrylique séchée…

Parfois reste une bête
douce et triste en un coin vert
personne ne sait
d’où elle vient
de ses pattes à doigts griffus
elle foule une fleur très petite
sans la voir
puis la nuit recouvre tout

Jean Follain

aperçu de l'atelier de Kajan

dans l’eau du carnet

8 juillet 2013 § Poster un commentaire

poisson par Kajan(c)

Le poisson rêve, la Lune est pleine
belle perle rose de larmes
ornant le front noir de la peine
qu’apaise le choral des choses.

Éveil des formes, fleuve sans bord,
pas obscurs sur l’océan calme,
halte lumineuse des morts
où veille la lenteur des palmes.

Claude Michel Cluny

frais mon poisson

20 juin 2011 § Poster un commentaire

 

il est frais mon poisson et il a de l’esprit…

 

il faut que je respire

2 mars 2010 § 3 Commentaires

et ce n’est pas rien de le dire…

Elévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

Charles Baudelaire


voilà voilà

17 janvier 2010 § 6 Commentaires

trouvez le poisson

L’Irrémédiable

Une Idée, une Forme, un Être
Parti de l’azur et tombé
Dans un Styx bourbeux et plombé
Où nul œil du Ciel ne pénètre;

Un Ange, imprudent voyageur
Qu’a tenté l’amour du difforme,
Au fond d’un cauchemar énorme
Se débattant comme un nageur,

Et luttant, angoisses funèbres!
Contre un gigantesque remous
Qui va chantant comme les fous
Et pirouettant dans les ténèbres;

Un malheureux ensorcelé
Dans ses tâtonnements futiles,
Pour fuir d’un lieu plein de reptiles,
Cherchant la lumière et la clé;

Un damné descendant sans lampe,
Au bord d’un gouffre dont l’odeur
Trahit l’humide profondeur,
D’éternels escaliers sans rampe,

Où veillent des monstres visqueux
Dont les larges yeux de phosphore
Font une nuit plus noire encore
Et ne rendent visibles qu’eux;

Un navire pris dans le pôle,
Comme en un piège de cristal,
Cherchant par quel détroit fatal
Il est tombé dans cette geôle;

– Emblèmes nets, tableau parfait
D’une fortune irrémédiable,
Qui donne à penser que le Diable
Fait toujours bien tout ce qu’il fait!

Tête-à-tête sombre et limpide
Qu’un cœur devenu son miroir!
Puits de Vérité, clair et noir,
Où tremble une étoile livide,

Un phare ironique, infernal,
Flambeau des grâces sataniques,
Soulagement et gloire uniques,
– La conscience dans le Mal!

Baudelaire

Où suis-je ?

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