lune dans le café
7 octobre 2020 § 2 Commentaires
dessin de café et d’encre … kawa sous la lune brune …
Lune dans le café
La faucille du dernier quartier
Tremble ce matin encore
Dans la nuit de mon bol
Comme une virgule de lait
En prélude
A la lumière du jour
Alain Strickler
apparitions au café
20 août 2017 § 4 Commentaires
avec ce dimanche matin comme un parfum de souffre …
il me semble que quelqu’un me regarde…
Le café c’est un nuage à l’ombre plein de voix
Où le passant se glisse entre l’odeur et le froid
Contre la glace éteinte les têtes se retournent
La nuit suit son chemin
Mais quelqu’un s’en détache et entre
Toutes les têtes se retournent pour deviner le nom
approximatif de ce nouveau visage
Pierre Reverdy
un bonheur simple comme un cafezinho
6 juin 2017 § 6 Commentaires
dessiné en-bas de chez moi samedi 27 mai devant la boulangerie portugaise où je vais boire mon petit café … les belles images sont de Luis Henkes (c) … merci à Mena et à tous ceux qui ont apporté leurs coups de pinceau …
Tout ce que je fais apparaître
Dans mon silence
Est prêt à se donner
Avec un sourire
Porteur du bonheur de silence.
(Guillevic)
ce dessin est le point d’orgue de toute une rêverie commencée en début d’année dans mes vœux et les petites histoires dessinées sur les sachets de sucre…
2017 un bonheur simple comme …
16 janvier 2017 § 4 Commentaires
2017 … un bonheur simple comme un petit café …
parce qu’un de mes bonheurs simples est de descendre en-bas de chez moi boire un « cafezinho » et parfois de réinterpréter le sachet de sucre …
Ici
on cherche toujours quelque chose
dans les cafés, les églises, les places
et jusque dans les poubelles
on cherche en l’autre, en soi
dans la cohue des trottoirs
l’accalmie des ponts
dans l’eau stagnante des fontaines
et sur les bancs indiscrets
on cherche en bas, en haut, devant soi
un ticket de métro
une terre ou une femme perdues
un livre qu’on lira
sur un lit d’hôpital ou en prison
une chanson sans titre
un ouvre-boîtes solide
un oiseau qui ne chante que de nuit
On cherche
un regard qui fera basculer sa vie
un graffiti à soi seul adressé
un heurtoir arabe sur une porte italienne
une carte postale qu’on a envoyée il y a vingt ans
et que le destinataire a revendue
avec la date de sa mort inscrite dessus
Abdellatif Laâbi
2017 … un bonheur simple comme l’heure du thé
» Le premier bol humecte onctueusement mes lèvres et ma gorge.
Le deuxième bannit toute ma solitude.
Le troisième dissipe la lourdeur de mon esprit, affinant l’inspiration acquise par tous les livres que j’ai lus.
Le quatrième produit une légère transpiration, dispersant par mes pores les afflictions de toute une vie.
Le cinquième purifie tous les éléments de mon être.
Le sixième m’inscrit dans la race des Immortels.
Le septième est le dernier… je ne puis boire davantage. Une brise légère sort de mes aisselles »
LU TUNG
au café
11 septembre 2016 § 5 Commentaires
dessiné ce matin sur le sachet de papier de la boulangerie portugaise où j’ai mes petites habitudes…
en lutte depuis toujours dans ma perception du monde, je trouve refuge dans les cafés où je me sens dans une interface acceptable avec la société … enveloppée juste ce qu’il faut par un sentiment de familiarité … mes sens ravivés par la délicieuse odeur de café … ma drogue … des histoires brèves …
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Ici
on cherche toujours quelque chose
dans les cafés, les églises, les places
et jusque dans les poubelles
on cherche en l’autre, en soi
dans la cohue des trottoirs
l’accalmie des ponts
dans l’eau stagnante des fontaines
et sur les bancs indiscrets
on cherche en bas, en haut, devant soi
un ticket de métro
une terre ou une femme perdus
un livre qu’on lira
sur un lit d’hôpital ou en prison
une chanson sans titre
un ouvre-boîtes solide
un oiseau qui ne chante que de nuit
On cherche
un regard qui fera basculer votre vie
un graffiti à vous seul adressé
un heurtoir arabe sur une porte italienne
une carte postale que vous avez envoyée il y a vingt ans
et que le destinataire a revendue
votre date de mort inscrite
Abdellatif Laâbi
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ne laissons pas les villages sans café ni église…
aux portes de l’Orient
2 avril 2011 § 4 Commentaires
rêverie à base de café, de soleil sur la terrasse de Maxi Orient dans ma rue …
Sur la Vie
La vie n’est pas une plaisanterie
Tu la prendras au sérieux,
Comme le fait un écureuil, par exemple,
Sans rien attendre du dehors et d’au-delà
Tu n’auras rien d’autre à faire que de vivre.
La vie n’est pas une plaisanterie,
Tu la prendras au sérieux,
Mais au sérieux à tel point,
Qu’adossé au mur, par exemple, les mains liées
Ou dans un laboratoire,
En chemise blanche avec de grandes lunettes,
Tu mourras pour que vivent les hommes,
Les hommes dont tu n’auras même pas vu le visage,
Et tu mourras tout en sachant
Que rien n’est plus beau, que rien n’est plus vrai que la vie.
Tu la prendras au sérieux
Mais au sérieux à tel point
Qu’à soixante-dix ans, par exemple, tu planteras des oliviers
Non pas pour qu’ils restent à tes enfants
Mais parce que tu ne croiras pas à la mort,
Tout en la redoutant
mais parce que la vie pèsera plus lourd dans la balance
Nazim Hikmet « Anthologie poétique » éditions Temps Actuels –
traduit par Hasan Gureh
peu avant midi
8 octobre 2010 § 1 commentaire
se dégage du café
celui-ci comptant ses crêpes
la pensée brûle
quand saigne au loin la rivière
l’étrange arôme de mon existence