aux portes de l’Orient
2 avril 2011 § 4 Commentaires
rêverie à base de café, de soleil sur la terrasse de Maxi Orient dans ma rue …
Sur la Vie
La vie n’est pas une plaisanterie
Tu la prendras au sérieux,
Comme le fait un écureuil, par exemple,
Sans rien attendre du dehors et d’au-delà
Tu n’auras rien d’autre à faire que de vivre.
La vie n’est pas une plaisanterie,
Tu la prendras au sérieux,
Mais au sérieux à tel point,
Qu’adossé au mur, par exemple, les mains liées
Ou dans un laboratoire,
En chemise blanche avec de grandes lunettes,
Tu mourras pour que vivent les hommes,
Les hommes dont tu n’auras même pas vu le visage,
Et tu mourras tout en sachant
Que rien n’est plus beau, que rien n’est plus vrai que la vie.
Tu la prendras au sérieux
Mais au sérieux à tel point
Qu’à soixante-dix ans, par exemple, tu planteras des oliviers
Non pas pour qu’ils restent à tes enfants
Mais parce que tu ne croiras pas à la mort,
Tout en la redoutant
mais parce que la vie pèsera plus lourd dans la balance
Nazim Hikmet « Anthologie poétique » éditions Temps Actuels –
traduit par Hasan Gureh
J’aime beaucoup Hikmet. C’est un poète d’une clarté absolue ! Et je me suis beaucoup inspiré de sa façon de mettre en page ses poèmes (le « vers crénelé », qu’il aurait emprunté à Maïakovsky).
Le problème, c’est que sans la traduction, bizarrement, c’est tout de suite plus obscur. T’en aurais pas une par hasard ???
Voici quelques poèmes de lui que j’avais publiés : http://unproductivepoetry.wordpress.com/category/nazim-hikmet/
Space kisses & see u
je comprends… que tu ne comprends pas… mais il est vrai que je n’ai pas le même souci que toi que l’on comprenne… je montre mes dessins… mon langage est le dessin… et quand je bois mon café chez Maxi Orient, je ne comprends pas tout… et c’est bien aussi de ne pas comprendre… comprends-tu?
Dois-je comprendre que tu ne comprends pas pourquoi je m’efforce de chercher à comprendre ce que tu ne veux pas que je comprenne alors que tu l’as toi-même compris ?
Mais je comprends bien, car je ne cherche pas toujours, moi non plus, à être compris, et je ne suis même pas toujours sûr, après coup, de bien comprendre ce que j’ai voulu faire comprendre.
c’est pour cela que nous nous entendons bien………………………………………………………….