10 ans de journal et des fleurs …

3 juillet 2019 § Poster un commentaire

comme le temps passe…
le 2 juillet 2009 je publiais le premier article de ce blog :

que dire et que montrer
en ce lieu étrange dit virtuel

qui serait alors comme l’illusion de l’illusion
et cela pourrait il ressembler à la réalité
que tous ces mots
et toutes ces images semblent dissimuler

 

Les fleurs sont tombées –
nos esprits maintenant
sont en paix

Koyû-Ni

Entre Mon Pays – et les Autres –
S’étend un Océan –
Mais – en Ambassadrices – les Fleurs –
Entre nous négocient.

***

Between My Country – and the Others –
There is a Sea –
But Flowers – negociate between us –
As Ministry.

Emily Dickinson

 

Poussière nous sommes et serons.

Ni air, ni feu, ni eau
mais
terre,
seulement terre
nous serons
et peut-être
des fleurs jaunes.

Pablo Neruda

un merci particulier à Arbrealettres chez qui j’ai découvert tant de merveilles poétiques qui ont accompagné mes dessins …

 

mater dolorosa

23 juin 2019 § 2 Commentaires

mater dolorosa
gelée à la rose
perdre ma mère n’est pas un thème pour la chanson
perdre sa mère
comment le peut-on?
sous la lune
en perpétuelle gestation
le temps a craché des mots incompréhensibles
dont le poète s’est saisi
tu semblais là
es-tu partie?
le vide n’a jamais semblé aussi plein d’impossibles questions
ce soir ma peine se soigne à l’essence de rose
dans le jardin éternel
tu reposes
poème et dessin de Catherine Jan dite Kajan

chanson à la rose par Kajan(c)

rêverie du dimanche soir 

19 septembre 2016 § 2 Commentaires

éclose le lundi matin … la semaine à mes pieds alors que je tends encore l’oreille du côté du jardin … ma tête se transforme en pivoine … là-bas où la lune semblait contempler ma floraison ultime … même si elle regarde, jamais elle ne voit … je reprends ma course joyeuse au milieu du grand champ …

pivoine par Kajan(c)

 

Kudsi

7 septembre 2016 § Poster un commentaire

une fleur mystique par Kajan(c)
commencé ce matin au café … fini dans ma cuisine en écoutant la sagesse du joueur de ney Kudsi Ergüner … la beauté révélée du cœur … des mots qui parlent de l’importance de distinguer la forme et le fond … de l’importance de reconnaître l’autre …

aprçu dans ma cuisine par Kajan(c)

Si le monde entier est rempli d’épines,
Le cœur de l’amoureux est une roseraie.
Si la roue céleste cessait de tourner,
Le monde des amoureux continueraient à se mouvoir.

Si tous les êtres devenaient tristes, l’âme de l’amoureux
Resterait fraîche, vivante et légère.
Où y a-t-il une chandelle éteinte ? Donne-la à l’amoureux,
Car il détient cent mille lumières.

Si l’amoureux est solitaire, pourtant il n’est jamais seul :
Il a pour compagnon le Bien-Aimé caché.
C’est de l’âme que provient l’ivresse des amants :
Le compagnon de l’amour demeure dans le secret.

L’amour ne se satisfait pas de cent promesses,
Car innombrables sont les ruses des beautés.
Si tu trouves l’amoureux sur un lit de souffrance,
Le Bien-Aimé n’est-il pas au chevet du malade ?

Monte sur le coursier de l’amour, et ne crains pas la route ;
Le coursier de l’amour connaît bien le chemin :
D’une seule foulée, il t’amènera à ta demeure,
Bien que la voie ne soit pas sans obstacles.

Rûmî

 

un autre souvenir évoqué en traits sur le même sujet…

du matin au soir

11 juillet 2016 § Poster un commentaire

du matin au soir par Kajan(c)

°°°

du soir au matin par Kajan(c)

 

le même dessin… né ce matin dans le métro puis parachevé ce soir… boucle bouclée… et des pétales comme des amis réunis…     
                                 
à Syl et Syndie

 

L’homme n’est qu’une fleur de l’air
tenue par la terre,
maudite par les astres,
respirée par la mort;
le souffle
et l’ombre de cette coalition,
certaines fois,
le surélèvent.

René Char

le dernier rêve

5 juillet 2016 § 3 Commentaires

celui de la nuit passée… ce matin j’ai pu m’envoler…

en tant qu'oiseau par Kajan(c)

 

Les espaces du sommeil

Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles
du monde et la grandeur et le tragique et le charme.
Les forêts s’y heurtent confusément avec des créatures de légende cachées dans les fourrés.
Il y a toi.

Dans la nuit il y a le pas du promeneur
et celui de l’assassin et celui du sergent de ville
et la lumière du réverbère
et celle de la lanterne du chiffonnier.
Il y a toi.

Dans la nuit passent les trains et les bateaux
et le mirage des pays où il fait jour.
Les derniers souffles du crépuscule
et les premiers frissons de l’aube.
Il y a toi.

Un air de piano, un éclat de voix.
Une porte claque. Un horloge.
Et pas seulement les êtres et les choses et les bruits matériels.
Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse.
Il y a vous, vous que j’attends.

Parfois d’étranges figures naissent
à l’instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux,
des floraisons phosphorescentes apparaissent
et se fanent et renaissent comme des feux d’artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.

Et l’âme palpable de l’étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles
et le chant du coq d’il y a 2000 ans
et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.

Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Il y a toi sans doute que je ne connais pas,
que je connais au contraire.

Mais qui, présents dans mes rêves,
Obstinés à s’y laisser deviner sans y paraître.
Toi qui restes insaisissable
dans la réalité et dans le rêve.

Toi qui m’appartiens de par ma volonté
de te posséder en illusion
mais qui n’approches ton visage du mien
que mes yeux clos aussi bien au rêve qu’à la réalité.

Toi qu’en dépit d’un rhétorique facile
où le flot meurt sur les plages,
où la corneille vole dans des usines en ruines,
où le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb.

Toi qui es à la base de mes rêves
et qui secoues mon esprit plein de métamorphoses
et qui me laisses ton gant quand je baise ta main.
Dans la nuit il y a les étoiles
et le mouvement ténébreux de la mer,
des fleuves, des forêts, des villes, des herbes,
des poumons de millions et millions d’êtres.

Dans la nuit il y a les merveilles du mondes.
Dans la nuit il n’y a pas d’anges gardiens
mais il y a le sommeil.
Dans la nuit il y a toi

Dans le jour aussi.

 
Robert Desnos ( trouvé )

parfum pour dimanche

12 juin 2016 § 2 Commentaires

des fleurs au milieu des fleurs… je dessine… je dessine… pour un ouvrage où personne ne sera montré… pour que la guérison fleurisse au milieu des villes et des maisons… le doux parfum de soi-même enfin retrouvé… 

s

Encore
Un dimanche à rêver
Sur les collines
Encore
Au jardin
L’ombre du frêne
Et la longue lecture
Des riches heures
De l’été
Quand le monde à notre porte
Nous verse en milliers d’éclats
Sa beauté.
Hélène Cadou

3ème prix

8 décembre 2015 § 3 Commentaires

ensemble 2 rouge par Kajan

 

le dessin pour lequel j’ai reçu un troisième prix lors du concours de la création de la carte de vœux de la fonction publique de l’État de Vaud …
ensemble rouge…
dessiné dans les transports en commun en me rendant à mon travail: évoque la possibilité de se percevoir comme un tout, un ensemble plutôt que chacun dans sa bulle… un exercice que je pratique chaque jour alors que ma perception de la promiscuité semble de plus en plus difficile, parfois même violente…
ensemble de services… ensemble de personnes… tous ensemble…
l’état c’est nous…
la cérémonie filmée c’est ici

 

 

 

 

 

dans le train

4 juin 2015 § Poster un commentaire

apparition Renens Genève par Kajan(c)

dessiné entre Renens et Genève aujourd’hui…

Le poème
est un oiseau
qui a du mal à se poser

La pierre
est un oiseau
qui a du mal à s’envoler

Werner Lambersy                                                                                                                                                                             trouvé chez Arbrealettres……. mon fournisseur agréé de parures de dessin

céleste botanique

9 mai 2013 § Poster un commentaire

botanical sky par Kajan(c)

 

Le miroir et la petite fille

Le miroir a plus de cent ans.
Sa peau de glace est tachetée
Comme le front ridé des vieilles
– Petite fille magique,
Dit le miroir,
Peux-tu me rendre ma jeunesse?
– Excusez-moi, dit la petite fille,
Vous devez faire erreur.
Dans mon pays,
Ce sont les miroirs qui sont magiques.
Je ne peux rien pour votre jeunesse,
Mais j’aimerais bien devenir princesse.

Michel Luneau

 

Où suis-je ?

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