blessure

29 mars 2016 § 3 Commentaires

état de spleen de ce jour… seule… le regard interrogeant le ciel… alors j’ai dessiné… j’ai soufflé sur la blessure… dans le train entre Renens et Lausanne… 

Finir
Par se pardonner

Jusqu’à la blessure
Faite à la rose.

Guillevic

la blessure du 29 mars par Kajan(c)

on n’a jamais dit la haute blessure

le besoin de pleurer jusqu’au sang
et la gorge prise
dans l’étau de lune

la plaie si douce
et les ténèbres renversées

on n’a jamais dit

tous les mots du monde
écorchant d’un coup les nerfs

et le chemin qui se perd
au plus noir d’aimer

Zéno Bianu

 

printemps

21 mars 2016 § 3 Commentaires

 

 

printemps par Kajan(c)

 

à Pierre Faa

 

dessiné en fin de journée dans le métro… une graine qui devient une fleur… une décision d’aimer…

***

Avec la brise du printemps
cette vallée, cette autre
quelle agitation
la tête me tourne
ah, ces filles-fleurs, ces garçons-fleurs!

Ko Un    trouvé ici

***

printemps aussi par Kajan(c)

 

animal de compagnies

5 août 2015 § Poster un commentaire

animal de compagnies par Kajan(c) dessin dédié à Michel qui s’est endormi il y a peu, … rejoignant de belles compagnies célestes…

ANIMAL DE LUMIÈRE

Je suis, dans cet illimité sans solitude,
un animal de lumière traqué
par ses erreurs, par son feuillage :
vaste est la forêt : ici mes semblables
pullulent, reculent, trafiquent
tandis que je m’isole avec pour toute compagnie
l’escorte que le temps désigne :
les vagues de la mer, les étoiles nocturnes.

C’est peu, c’est vaste, c’est mince et c’est tout.
Mes yeux ont vu tant d’autres yeux
et ma bouche a reçu tant de baisers
et avalé tant de fumée
de ces trains disparus
– ô vieilles gares inclémentes! -,
elle a humé tant de poussière en d’incessantes librairies,
que l’homme que je suis, le mortel, s’est lassé
de ces yeux, ces baisers, ces fumées, ces chemins,
ces livres plus épais que l’épaisseur terrestre.

Et aujourd’hui, au fond de la forêt perdue
il entend la rumeur de l’ennemi et fuit
non point les autres mais lui-même
et la conversation interminable,
le chœur qui chantait avec nous,
la signification de l’existence.

Car une fois, car une voix, une syllabe
ou le passage d’un silence
ou le son de la mer resté sans sépulture
me laissent face à face avec la vérité,
et il ne reste vraiment rien à déchiffrer,
rien qui puisse encore être dit : il n’y avait rien d’autre :
les portes de la forêt se sont refermées,
le soleil circule en ouvrant les feuilles,
la lune monte dans le ciel comme un fruit blanc
et l’homme se conforme à son destin.

Pablo Neruda

merci à https://arbrealettres.wordpress.com/   …. où je trouve des mots ciselés pour parer mes dessins… 

rencontre cosmique

20 juillet 2015 § 6 Commentaires

soleil et lune par Kajan(c)

Sur le toit de l’hôtel où je vis avec toi
Quand j’attends ta venue mon amie
Que la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats tous les chats tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats de ces chats qui s’ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici les voici les voilà

Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n’est pas là et le soleil l’attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n’est pas là et le soleil l’attend
Papa dit qu’il a vu ça lui…

Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis les aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C’est alors que docteurs savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en chœur (Au refrain)

Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s’enfuit à l’appel de bien des rendez-vous
Il s’efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu’il est loin il est là tout près de vous
Il voyage il voyage il voyage
Puis il part il revient il s’en va n’importe où
Cherchez-le il est un peu partout…

la roSe et la Source

24 juin 2014 § 2 Commentaires

la source par Kajan (c)

feu à feu
dans la chair du poème
nous dirons
le silence qui ranime
la rose et sa source
la légende des amants du désert

Rabah Belamri

à la source par Kajan (c)

philtre rouge… vert… même or vif ………….

 

un jour au parc

27 juillet 2013 § Poster un commentaire

Mon Repos  6 par Kajan (c)

ambiances du parc où j’aime rêvasser en sirotant un café napolitain … ou une gazosa aux myrtilles…  à la Folie Voltaire…

Mon Repos 4 par Kajan(c)

Paroles
Dans un parc.

Deux femmes assises.

Paroles, on voit bien,
Moins pour le dire,
Que pour s’entendre dire

Et donc se savoir
Un peu présentes
Au jour.

Guillevic

 

Mon Repos 7 par Kajan (c)

Le parc

Quand nous avons vu que la petite porte était fermée,
Nous sommes restés longtemps à pleurer ;
Quand nous avons compris que ça ne servait pas à grand chose,
Nous avons repris lentement le chemin.

Tout le jour, nous avons longé le mur du jardin,
D’où parfois nous venaient des bruits de voix et de rires ;
Nos pensions qu’il y avait peut-être des fêtes sur l’herbe,
Et cette idée-là nous faisait mélancoliques.

Le soleil vers le soir a rougi les murs du parc ;
Nous ne savions pas ce qui s’y passait, car on ne voyait
Rien que des branches qui, par-dessus le mur, s’agitaient
Et qui laissaient de temps en temps tomber des feuilles.

André Gide

Mon Repos à la fenêtre par Kajan(c)

 

 

 

 

sur la plage

11 juin 2013 § Poster un commentaire

d’où viennent-ils ces étranges galets ? d’une plage… quelque part dans ma mémoire…

galet de profil par Kajan(c)

galet nu par Kajan(c)

TOUT LE SEL DE LA PLAGE

Tout le sel de la plage
toutes les eaux du ciel ;
toute l’herbe mâchée
quand la route se faisait longue…

Tu pleures tout cela !

Tu fais crier ta barbe
au passage des doigts ;
tu sanglotes sans honte
comme un jouet cassé.

C’est la tristesse d’homme
qu’il faut avoir connue
pour n’être pas maudit
par les animaux et les plantes.

Axel Toursky

ceci n'est pas un gars laid par Kajan(c)

 

merci une fois de plus à Arbrealettres

 

 

 

l’éventail

26 mai 2013 § Poster un commentaire

serpent de vent par Kajan(c)

à quoi me serviras-tu quand je ne respirerai plus ?

éventail par Kajan(c)

Le vent. Le vent profond et noir. Or le vent immobile.

Très proche infiniment du centre, interrogeant l’obscur, avec une respiration inquiète, et des images sans images.

Qui suis-je, en cette chambre ? Il est un échange équivoque où tremble, dans l’espace des murs simultanés,

le présent simple.

Jean Laude

dans le vent par Kajan(c)

 

 

 

états du coeur

2 octobre 2012 § Poster un commentaire

Vider mon Cœur, de Toi —
Son unique Artère —
Commencer, et T’omettre —
Simple Date d’Extinction —

 

Empty my Heart, of Thee —
It’s single Artery —
Begin, and leave Thee out —
Simply Extinction’s Date —

 

Emily Dickinson

faites l’amour

14 février 2012 § 3 Commentaires

pas les magasins !

Où suis-je ?

Catégorie sentimental sur journal du dessin rencontre.