laisse le printemps te prendre
20 mars 2017 § Poster un commentaire
Le printemps est là, superbe!
Il est là, le printemps, le superbe printemps!
De longs bateaux légers, le vieux Danube rêve.
Il est là, le printemps, le printemps plein de sève!
Entends…
Et vois le vent d’avril qui roule et qui soulève
Les senteurs de nos prés. Avec elles, joyeux,
Le vent joue au cerceau. Sens-tu son allégresse?
Dis-le! Sais-tu ce que je veux?
Il me faudrait une maîtresse
Sous le venteux éveil,
Une maîtresse au souffle frais, vermeil,
A la carnation de perce-neige.
« Etreins-moi, Belle Biche! Encore! » lui dirai-je.
Chaque enfant est un rire au savoureux solfège.
II est là, le printemps,
Le joyeux cri du ciel! Entends!
II est venu, dis-tu, plus tôt que de coutume?
L’hiver aurait-il existé?
Il n’a jamais été!
Avant de naître, il fut posthume!
Eclose ton grand cœur! Jaillissent les bourgeons
Issus de nos poumons!
Monte le vent d’avril plus léger que la plume!
Attila Jozsef
trouvé chez Arbralettres à qui je souhaite un printemps foisonnant et léger…
dessiné dans le métro aujourd’hui … sève d’équinoxe … vert salvateur et régénérant … douce fraîcheur
effroi
27 janvier 2017 § 3 Commentaires
dessiné au crayon gris inopinément ce matin dans le métro…
– » est-ce qu’il pourrait y avoir une troisième guerre mondiale ? … j’ai rêvé qu’il y avait des combats dans la rue en-bas … »
je la regarde … je réfléchis … que lui dire au juste ? … comment répondre avec honnêteté ?
– » pas besoin de compter … dans ce monde il y a toujours eu la guerre… «
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Pendant la guerre
(la mondiale)
nous vivions. Déjà.
On colore de vieux films d’elle
mais l’odeur des ruines
on ne peut la représenter
suffocante.
Mais la faim ne crie pas aux entrailles du spectateur.
C’est comme l’histoire d’une antiquité très ancienne
Qu’un érudit raconterait
à des gens dont le corps, le corps n’est pas
ne peut pas être
de la partie.
Marie-Claire Bancquart
moléculaire quotidien
24 janvier 2017 § 1 commentaire
dessinés dans le métro aujourd’hui…
loin de l’idée du rendez-vous, de l’échéance, de la course effrénée des secondes, de la prochaine station, du dernier coup de frein… il me vient une vision, une sensation que nos amas moléculaires se côtoient comme se fréquentent les galaxies… je suis juste suspendue entre le premier mouvement et l’anti-matière… plus rien ne peut être plus important que de danser la danse du cosmos…
un silence d’une multitude d’étincelles… une impression de rien profond…
un regard ultime sur la fenêtre de mon fantasme infini…
l’oiseau du retour
5 janvier 2017 § 5 Commentaires
dessiné dans le train qui me ramène de Paris … hommage aux splendides oiseaux dramatiques rencontrés à l’exposition fascinante de Jean-Luc Verna au MacVal …
Like a bird on the wire,
like a drunk in a midnight choir
I have tried in my way to be free.
Like a worm on a hook,
like a knight from some old fashioned book
I have saved all my ribbons for thee.
If I, if I have been unkind,
I hope that you can just let it go by.
If I, if I have been untrue
I hope you know it was never to you.
Like a baby, stillborn,
like a beast with his horn
I have torn everyone who reached out for me.
But I swear by this song
and by all that I have done wrong
I will make it all up to thee.
I saw a beggar leaning on his wooden crutch,
he said to me, « You must not ask for so much. »
And a pretty woman leaning in her darkened door,
she cried to me, « Hey, why not ask for more? »
Oh like a bird on the wire,
like a drunk in a midnight choir
I have tried in my way to be free.
Leonard Cohen
double sens
13 juillet 2016 § Poster un commentaire
du matin au soir
11 juillet 2016 § Poster un commentaire
°°°
le même dessin… né ce matin dans le métro puis parachevé ce soir… boucle bouclée… et des pétales comme des amis réunis…
à Syl et Syndie
L’homme n’est qu’une fleur de l’air
tenue par la terre,
maudite par les astres,
respirée par la mort;
le souffle
et l’ombre de cette coalition,
certaines fois,
le surélèvent.
René Char
du jour
6 juillet 2016 § 2 Commentaires
chacun de nous se laisse aller à la fascination de son propre fantasme… des pieds… un ballon… l’étrange chapelet retrouvé dans un tiroir… et ce dessin fait ce matin dans le bus et le métro…
Sur le tard, je n’aime que la quiétude.
Loin de mon esprit la vanité des choses.
Dénué de ressources, il me reste la joie
De hanter encore ma forêt ancienne.
La brise des pins me dénoue la ceinture;
La lune caresse les sons de ma cithare.
Quelle est, demandez-vous, l’ultime vérité?
Chant de pêcheur, dans les roseaux, qui s’éloigne…
Wang Wei
blessure
29 mars 2016 § 3 Commentaires
état de spleen de ce jour… seule… le regard interrogeant le ciel… alors j’ai dessiné… j’ai soufflé sur la blessure… dans le train entre Renens et Lausanne…
Finir
Par se pardonner
Jusqu’à la blessure
Faite à la rose.
Guillevic
on n’a jamais dit la haute blessure
le besoin de pleurer jusqu’au sang
et la gorge prise
dans l’étau de lune
la plaie si douce
et les ténèbres renversées
on n’a jamais dit
tous les mots du monde
écorchant d’un coup les nerfs
et le chemin qui se perd
au plus noir d’aimer
Zéno Bianu
printemps
21 mars 2016 § 3 Commentaires
à Pierre Faa
dessiné en fin de journée dans le métro… une graine qui devient une fleur… une décision d’aimer…
***
Avec la brise du printemps
cette vallée, cette autre
quelle agitation
la tête me tourne
ah, ces filles-fleurs, ces garçons-fleurs!
Ko Un trouvé ici
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