bas les masques
29 septembre 2015 § Poster un commentaire
quelques traits vite faits sur ma banquette de métro… quelque part entre la gare et le terminus… est-ce si différent d’être là à dessiner plutôt qu’à m’hypnotiser aux ondes virtuelles de mon téléphone dit intelligent ?
le masque sourd du visage
mime le visage
délaisse le visage
le masque sourd de la page vide
déguise le vide
lui qui n’est que vide
Yang Lian
rêver …
est-ce ici ou ailleurs ?
D’un et de deux, de tous
Je suis le spectateur et l’acteur et l’auteur
Je suis la femme et son mari et leur enfant
Et le premier amour et le dernier amour
Et le passant furtif et l’amour confondu
Et de nouveau la femme et son lit et sa robe
Et ses bras partagés et le travail de l’homme
Et son plaisir en flèche et la houle femelle
Simple et double ma chair n’est jamais en exil
Car où commence un corps, je prends forme et conscience
Et même quand un corps se défait dans la mort
Je gis en son creuset j’épouse son tourment
Son infamie honore et mon cœur et la vie.
Paul Eluard
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