impermanent
27 mai 2012 § Poster un commentaire
mon nouveau jeu avec une tablette à dessin trouvée à Berne… une sorte de papier tissu sur lequel on dessine à l’eau avec un pinceau… rapidement… puis le dessin disparait… peu à peu… s’évapore… il reste juste un grand sentiment de liberté…mes amis japonais m’ont dit que chez eux c’est un jeu pour les enfants…
Le deuxième lakshana est l’anitya (en pâli : anicca). Anitya signifie « impermanent » (nitya est « permanent », « éternel », et a- est le préfixe négatif ; anitya est donc « impermanent », « non éternel »). Cette caractéristique ne va pas nous occuper aussi longtemps que la duhkha, car elle est par comparaison plus facile à comprendre, du moins intellectuellement. Elle affirme que toutes les choses conditionnées, toutes les choses composées, sont constamment en train de changer (les choses conditionnées, par leur définition même en sanskrit et en pâli, sont composées, c’est-à-dire faites de parties). Ce qui est composé peut aussi être dé-composé : les parties peuvent être séparées. Ceci aussi, bien sûr, se produit tout le temps. Il est peut-être plus facile de comprendre cette vérité de nos jours qu’il ne l’était autrefois. La science nous apprend qu’il n’existe rien de tel que la matière solide et dure, parsemée par morceaux dans tout l’espace. Nous savons que ce que nous considérons comme étant de la matière n’est en réalité que de l’énergie, sous diverses formes.
La même vérité de l’impermanence s’applique à l’esprit. Dans la vie mentale, il n’y a rien qui ne change pas ; il n’y a pas d’âme permanente et immortelle et non changeante : il n’y a qu’une succession constante d’états mentaux. L’esprit change encore plus vite que le corps physique. Habituellement, nous ne pouvons pas voir le corps changer, mais si nous sommes un peu observateurs nous pouvons voir notre propre esprit changer. C’est pour cela que le Bouddha a dit qu’il était plus répréhensible de s’identifier avec l’esprit qu’avec le corps : penser que « je suis l’esprit » est plus répréhensible que penser que « je suis le corps », car le corps a au moins un certain degré de stabilité, alors que l’esprit n’a absolument aucune stabilité.

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