séance visionnaire
6 février 2015 § 5 Commentaires
après un mois sans publier à me demander comment on pouvait descendre quelqu’un qui dessine…
CHEVAL DES RÊVES
Superflu, me regardant dans les miroirs
avec un goût de semaines, de biographes, de papiers,
j’arrache de mon sieur le capitaine de l’enfer,
j’établis des clauses indéfiniment tristes.
j’erre d’un point à l’autre, j’absorbe des illusions,
je bavarde avec les oiseaux dans leurs nids:
et eux, souvent, d’une voix fatale et froide
chantent et font fuir les maléfices.
I1 y a un vaste pays dans le ciel
avec les superstitieux tapis de l’arc-en-ciel
et les végétations vespérales :
c’est vers lui que je vais et grande est ma fatigue,
foulant une terre retournée de tombes encore fraîches,
je rêve entre ces plantes aux fruits indécis.
Je Passe entre les enseignements possédés, entre les sources,
vêtu comme un être original et abattu :
j’aime le miel usé du respect,
le doux catéchisme entre les feuilles duquel
dorment des violettes vieillies, évanouies,
et les balais, aux secours émouvants,
dans leur apparence il y a sans doute, cauchemar et certitude.
Je détruis la rose qui siffle et la ravisseuse anxiété:
je brise les extrêmes aimés: et plus encore,
je guette le temps uniforme, sans mesures
une saveur que j’ai dans l’âme me déprime.
Quelle aurore a surgi! Quelle épaisse lumière de lait,
compacte, digitale, me protège !
J’ai entendu hennir son rouge cheval
nu, sans fers et radieux.
Je survole avec lui les églises,
Je galope à travers les casernes désertes de soldats
et une armée impure me poursuit.
Ses yeux d’eucalyptus volent l’ombre,
son corps de cloche galope et frappe.
J’ai besoin d’un éclair de splendeur persistante,
d’une parenté joyeuse qui assume mes héritages.
Pablo Neruda ( trouvé chez Arbrealettres, mon pourvoyeur de mots assortis… )
En invisible bien souvent je viens lire , regarder, t’écouter, t’entendre. Toujours une bouffée d’émotions vraies, à l’état brut, plus souvent jolies que sombres. Tu es mon ravissement, mon apaisement intérieur, depuis quelques années maintenant et j’ai un « encore » peu importe quand, à ton ryhtme et ton en vies surtout, qui roule et me glisse des lèvres ainsi que des yeux.
On peut tuer n’importe qui en se targuant d’un semblant de pseudo pouvoir, mais au final la mémoire même collective sait garder le bon grain de l’ivraie. Je t’embrasse du coeur, de ce que je suis et aussi grâce à toi ce que tu me fais, eh oui ! ce que Toi tu me fais en me donnant à voir l’essentiel et l’important. Bon weekend 🙂
merci Kilde…
nous savons bien que l’amour vaincra… et même qu’il a déjà vaincu…
Bien sûr qu’il a déjà vaincu et vaincra encore, encore, encore.
et pour toi qui aime les belles choses, fais un saut sur https://wordpress.com/read/post/id/8846605/84422/ … » arbre à lettres » … un impressionnant répertoire poétique où je trouve toujours des mots pour danser avec mes dessins…
Il y a pas loin d’un an voire plus que tu m’as fait cadeau de ce lien où j’aime aller cheminer :-). c’est un de mes trésors, une mine même