la sourcière

26 juin 2017 § Poster un commentaire

 

Où demeurent les sources

J’ai lancé ma pierre dans l’inconnu
contre les vitres de la nuit, dans le jardin des mots
plus affûtés que l’herbe sous la rosée des larmes
offertes au néant. J’ai connu la parade des corps amoureux
et caressé la vague claire qui dépose à brassée
ses paroles légères comme braise d’un feu
qui n’en finit pas de s’éteindre à l’approche des matins.

J’ai vu le dos luisant des rêves échoués comme blocs
erratiques dans le courant qui marque le passage
de la nuit au jour, sitôt dispersées les eaux profondes
du sommeil dans un flot d’images muettes.

Alain Fabre-Catalan

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