moins seul
19 novembre 2017 § 10 Commentaires
au commencement dans un sillage d’encre
solitude pourpre et silencieuse
Plein d’incertitude
Est l’automne.
Au moindre motif,
Involontairement,
Le cœur – n’est-il pas vrai? –
Se sent dans la tristesse.
Le moine Saigyô
avalé par la bête du temps
des années plus tard au réveil
à côté de lui
Cette lune sur l’eau
Est-ce toi
Cette lune dans l’eau
Est-ce toi
Est-ce toi reflet et éclat
A toi-même inédits
En ton unique mémoire
Tu regardes
Et tu t’éloignes
Tu souris
Et tu t’éloignes
A jamais proche inaccessible
Dans l’au-delà d’ici
Dans l’au-delà de toi.
François Cheng
(:
:O … 😉 …
Magnifique
merci ★
Magnifique, non !?
Quand on va mourir,
on ouvre des yeux
grands comme la terre
et, d’un seul regard,
pour l’éternité,
on fait provision
de ce qu’on aimait.
Gilbert Cesbron …trouvé sur arbrealettres
avalées par le temps les comètes parlent aux dormants
Belles correspondances des mots aux images et inversement 🙂
« Mais plus que mode de connaissance,
la poésie est d’abord mode de vie – et de vie intégrale.
Le poète existait dans l’homme des cavernes,
il existera dans l’homme des âges atomiques parce qu’il est part irréductible de l’homme. »
Saint-John Perse
et vice versa … inopinément…
« Je te fais signe à travers les flammes.
Le Pôle Nord a changé de place.
La Destinée Manifeste n’est plus manifeste.
La civilisation s’autodétruit.
Némésis frappe à la porte.
À quoi bon des poètes dans une pareille époque ?
À quoi sert la poésie ?
L’imprimerie a rendu la poésie silencieuse, elle y a perdu son chant. Fais-la chanter de nouveau !
Si tu te veux poète, crée des oeuvres capables de relever les défis d’une apocalypse, et s’il le faut, prends des accents apocalyptiques.
Tu es Whitman, tu es Poe, tu es Mark Twain, tu es Emily Dickinson et Edna St Vincent Millay, tu es Neruda et Maïakovski et Pasolini, Américain(e) ou non, tu peux conquérir les conquérants avec des mots.
Si tu te veux poète, écris des journaux vivants. Sois reporter dans l’espace, envoie tes dépêches au suprême rédacteur en chef qui veut la vérité, rien que la vérité, et pas de blabla… »
Poésie art de l’insurrection – Ferlinghetti
voilà qui va colorer ma journée de façon adéquate … sang de raille … cri de gare … étreinte passagère … rumeur expirée derrière un journal … tapotements enchaînés
merci pour vos commentaires … ★